Ils rêvent, inventent, réinventent, innovent et se lancent dans de grandes aventures en bravant tous les risques. Dans de grandes entreprises, des PME ou des associations, ils appartiennent à une même famille, celle des entreprenants.
Les spécimens d’entreprenants récoltés par l’École de Paris sont nombreux, et des catégories ont été créées, dont les désignations montrent que leurs motivations sont plus larges que celles de l’entrepreneur (maximiser le profit), ce qui ne les empêche pas de développer une énergie considérable ni de courir des risques.
SOMMAIRE
1 – ILS VEULENT CONCRÉTISER DES UTOPIES
On entend souvent les sportifs dire après avoir gagné un grand titre : « J’en rêvais depuis que j’étais petit ». Si l’homo œconomicus est calculateur, l’entreprenant est presque toujours tiré par un rêve, mais nous avons fait une catégorie particulière pour des rêves partagés, les utopies, qui représentent un puissant moyen de stimulation collective. Cela ne réussit pas toujours, mais les échecs peuvent être sources d’enseignements précieux.
2019 : Entreprise à but d’emploi : l’expérience de Pipriac et Saint-Ganton
Denis Prost, crée avec persévérance les conditions de la création d’une entreprise à but d’emploi dans un territoire isolé. Puis sont directeur, Serge Marhic, doit embaucher tous les chômeurs de longue durée qui le souhaitent, sans faire concurrence aux autres entreprises et sans se développer au delà du territoire. Un défi et une expérience qui devrait faire référence.
2019 : Le management du Groupe Ana Bell, ou l’obsession du partage
Luc Bellière, croit profondément au partage de l’exercice du pouvoir : personne ne doit pouvoir prendre seul des décisions radicales dans l’entreprise. Cela lui demande imagination et persévérance car ils ne sont pas si nombreux ceux qui ont vraiment envie de partager le pouvoir et les responsabilités.
2019 : Science & Nature, l’entreprise qui s’est donné une vision
Le laboratoire Science et Nature est créé en 1972 et développé par la famille Guilbaud pour créer des produits d’entretien et des cosmétiques sains pour l’homme et l’environnement. Il s’en suit une aventure faite d’inventions et de développement de cultures bio, d’un management original et d’une pédagogie des clients par 1500 conseillères à domicile particulièrement formées et motivées
Construire nos lieux de vie avec la nature : les enjeux des architectes paysagistes
Laure Quoniam, soucieuse du peu de cas qu’on faisait de l’harmonie avec nature dans les travaux des Trente glorieuses, s’engage dans une discipline balbutiante, l’architecture paysagiste. Après avoir mené un projet marquant, la réhabilitation du site du pont du Gard, elle multiplie les projets avec comme idée : « La création paysagère, c’est construire des tableaux dans l’espace comme un architecte avec une sensibilité de peintre. »
2018 : Le pari fou du plein emploi aux Mureaux par le … tourisme
Certains entreprenants soulèvent des montagnes en mobilisant le meilleur des capacités des hommes. Jean-Marc Sémoulin lance un pari fou : aller vers le plein emploi aux Mureaux grâce au …tourisme.
2017 : Grandir sans grossir, le management du groupe Vinci
Pour faire grandir une très grande entreprise sans qu’elle prenne de la “mauvaise graisse”, Xavier Huillard s’attache à donner la part belle aux entités de terrain et à réduire les directions centrales au strict minimum. Les entités peuvent ainsi se multiplier à l’infini sans que la structure se boursoufle et étouffe l’énergie entrepreneuriale.
2016 : Le Compte-Nickel : un compte pour tous, sans banque
On peut ouvrir un Compte-Nickel chez un buraliste en dix minutes. Une carte bancaire permet de faire des retraits, des virements, des achats en France et à l’étranger. Les découverts sont impossibles, inconvénient qui devient un avantage pour beaucoup de gens. Une innovation numérique, animée avec audace par Hugues Le Bret, qui rencontre un besoin sociétal.
2016 : Renforcer la société avec les réfugiés
Face à l’afflux de demandeurs d’asile, Nathanaël Molle crée la communauté Singa, réunissant des Français et des réfugiés qui souhaitent se connaître et mener des projets ensemble, et dont les effets étonnants et la croissance dépassent les espérances de son jeune créateur.
2016 : Transposer la réussite singulière de Loos-en-Gohelle
Jean-François Caron revient après avoir présenté, en 2009, l’expérience inspirante qu’il mène comme maire de Loos-en-Gohelle, jadis sinistrée par les fermetures des mines et de la sidérurgie, devenue commune de référence pour la Cop21. Il s’attache maintenant à essaimer.
2013 : Computer On Wheels, l’ordinateur à roues de Tesla
Il n’y a aucun doute qu’Elon Musk est un entrepreneur, un visionnaire et un entreprenant mû par des rêves. Philippe Chain, directeur qualité de Tesla Motors, dissèque les fonctionnements et l’état d’esprit d’une entreprise où rien n’est comme ailleurs.
2013 : Livelihoods, une solidarité originale entre entreprises et communautés démunies
Livelihoods, nouvelle initiative de Danone, aide des communautés rurales à restaurer leurs écosystèmes. Huit grandes entreprises investissent dans ce fonds et reçoivent des crédits carbone. Belle idée‚ qui ne peut marcher que si elle est soutenue par une ingénierie adaptée. Justement‚ Bernard Giraud y a pensé…
2012 : La fonderie Favi, un leader mondial qui croit en l’homme
Jean-François Zobrist est devenu une sorte d’icône de l’entreprise libérée. Il est vrai que les idées sur lesquelles il s’est fondé pour prendre en main le destin de FAVI étaient originales et ont conduit à des résultats spectaculaires. Les débats montrent toutefois que la liberté chez FAVI est… savamment organisée.
2011 : La dynamique de danone.communities
Fin 2005, Franck Riboud et Muhammad Yunus découvrent que leurs idées se rejoignent et décident de fonder la Grameen Danone Food. Dès 2007, une usine produit des yaourts fortifiés en micronutriments au Bangladesh et c’est le début d’une riche aventure commune, dont le texte met en relief les défis qui restent à relever par danone.communities et Emmanuel Marchant.
2009 : Créer des monnaies régionales pour traiter la crise globale
Bernard Lietaer, ancien haut fonctionnaire à la banque de Belgique convaincu que le système financier international va vers des crises systémiques de plus en plus fréquentes et graves, milite pour la multiplication de monnaies régionales. Ses arguments trouvent de plus en plus d’écoute et les initiatives se multiplient.
2009 : Écrire collectivement sans chef, l’expérience du Splendid
Dans les années 1970, six inconnus montent la troupe du Splendid. Ensemble, ils créent des pièces et des films dont l’audience les surprend eux-mêmes. Quels ingrédients ont fait du Père Noël est une ordure un film aussi apprécié ? Pour Thierry Lhermitte, cela résulte d’un équilibre délicat entre ordre et désordre, liberté et discipline.
2009 : La Mutuelle des Motards : une utopie toujours en marche !
Créée par des motards lassés d’être les laissés pour compte des assureurs et les boucs émissaires de la sécurité routière, la Mutuelle des Motards voulait offrir une protection adaptée à la moto et des tarifs abordables pour tous. Patrick Jacquot est fier de montrer qu’avec 190 000 sociétaires, elle a rempli ses engagements, et même bien au-delà.
2009 : Le réseau d’échanges réciproques de savoirs, une innovation à La Poste Courrier
Les réseaux d’échanges réciproques de savoirs conçus dans les années 1970 par Claire Héber-Suffrin (voir précédemment) ne pourraient-ils être efficaces dans une entreprise ? Maryannick van den Abeele en est convaincue et monte avec succès une expérience à La Poste Courrier.
2009 : Le Viel Audon : trente ans de culture coopérative
Au Viel Audon, village des gorges de l’Ardèche, 10 000 jeunes se sont relayés depuis trente ans pour reconstruire des maisons en ruines. Ils ont ainsi fait l’apprentissage d’une compétence qui va devenir cruciale: la capacité à coopérer. Béatrice et Gérard Barras (Ardelaine) racontent l’histoire exceptionnelle de ce laboratoire du “faire ensemble”.
2008 : Vers la création d’une banque coopérative éthique européenne
En 1979, un petit groupe désireux d’expérimenter des relations d’entraide par l’argent crée la Nef. Elle devient en 1988 la société financière coopérative de la Nef et exerce une double activité de collecte d’épargne et de crédit. Jacky Blanc prépare une nouvelle étape : la création d’une banque coopérative éthique européenne.
2007 : Égalité des chances : la double expérience de Sciences Po
Retour sur les origines et les modalités de l’ouverture, par Richard Descoings, de Sciences Po aux lycées prioritaires des banlieues pauvres. Pour Cyril Delhay, l’enjeu est de révéler et d’exploiter le potentiel des élèves au lieu de les juger sur leurs seuls résultats scolaires
2007 : Le modèle économique du commerce équitable
Après avoir entamé sa carrière dans une multinationale française, Tristan Lecomte choisit une activité donnant plus de sens à son travail. Il trouve sa voie en créant, en 1998, Alter Eco, entreprise spécialisée dans l’importation de produits du commerce équitable destinés à la grande distribution. Alter Eco intervient sur tous les continents et croît de façon continue.
2006 : Existe-t-il un modèle démocratique commun pour l’entreprise, l’association, la ville ?
Michel Hervé et Élisabeth Bourguinat débattent de ce que veut dire, concrètement, un modèle démocratique qu’ils cherchent à mettre en œuvre dans leurs organisations. Dans quels autres contextes peuvent-ils s’appliquer ?
2005 : Le modèle Hervé Thermique, ou la flexibilité sans précarité
Comment associer flexibilité et stabilité des emplois ? Le modèle capitaliste fonde la performance sur la précarité, le modèle coopératif privilégie la stabilité au détriment de la flexibilité. Le modèle patrimonial associé à une tradition semble à même de relever le défi. C’est ce que veut montrer Michel Hervé, avec l’entreprise Hervé Thermique.
2005 : Romainville : les citoyens au pouvoir
Pour les municipales de 2001, une liste dissidente rédige un programme en concertation avec les habitants et est élue après une campagne tumultueuse. C’est l’euphorie… puis les désillusions. Entre l’utopisme de certaines règles de fonctionnement, les conflits de personnes, la lutte pour le pouvoir, l’expérience est rude. Peut-on faire de la politique en dehors des partis ? Stéphane Weisselberg s’interroge.
2005 : Sophia Antipolis 1960 – 2005, le destin d’une idée folle
En 1960, Pierre Laffitte publie dans Le Monde un article visionnaire, « Le Quartier Latin aux champs ». En 1970, le projet est lancé dans les garrigues de l’arrière-pays de Nice et l’idée folle prend tournure. Le prototype que constitue Sophia Antipolis est mondialement reconnu et a suscité de nombreux autres projets de technopoles en France.
2004 : Des copains, une envie, une affiche, et voilà le Club Med…
En 1950, le Club Méditerranée est créé autour d’idéaux de nature, de sport et de communauté. Quelques prospectus, des anciennes tentes de l’armée, une plage déserte… et l’engouement est immédiat. Du joyeux désordre des débuts à l’entreprise de tourisme d’aujourd’hui, Jean-Pierre Bécret explique ce qui fonde le modèle et le succès du Club Med.
2004 : La COREBA, une coopérative basque dans le BTP
Le fondateur d’une petite entreprise prend sa retraite et vend au personnel sa société pour en faire une SCOP. La COREBA est une entreprise prospère qui compte près de 80 coopérateurs. Son dirigeant, Alain Dubois, livre les secrets de la réussite : communication et transparence ; motivation et responsabilisation des salariés ; attachement au pays.
2003 : Ardelaine, un modèle d’entreprise durable ?
Ardelaine est une SCOP créée par Béatrice et Gérard Barras pour revaloriser les laines locales sur le site d’une filature ardéchoise désaffectée. C’est aussi une entreprise de développement local qui a créé deux musées et ouvert un atelier de tricotage dans un quartier défavorisé de Valence. Peut-on y voir une préfiguration de l’entreprise durable de demain ?
2004 : Téléthon, le meilleur de nous-mêmes
Entrepreneur, Pierre Birambeau est confronté à la myopathie d’un fils. Il découvre l’AFM, qui prendra l’essor que l’on sait. Il part en 1986 à New York avec sa famille pour étudier le concept de Téléthon et réussit à l’adapter à la France dès 1987 avec un succès immédiat, important et croissant. Quels ressorts originaux sous-tendent cette aventure exceptionnelle?
2002 : Créer une entreprise pour changer le monde ?
Créée par des Parisiens sur le plateau de Millevaches, Ambiance Bois se distingue par un statut et des modes de fonctionnement originaux : gestion collective, décisions prises au consensus, même salaire pour les 19 salariés. L’entreprise va bien, mais a-t-elle contribué à changer le monde, se demande son PDG Marc Bourgeois ?
2002 : Parthenay ou les infortunes de la vertu
Michel Hervé, maire de Parthenay de 1979 à 2001, lance un projet de ville numérisée. Ainsi, en 2010, 40 % de la population est connectée contre 17 % dans le reste de la France. Son initiative attire des visiteurs de tous les pays, mais il est sévèrement battu aux élections. Quelle leçon en tirer ?
2000 : L’histoire très horrifique de la pyramide du Louvre
Comment mener à bien un chantier de 8 milliards de francs confié à un architecte étranger qui refuse de se soumettre à un concours, et dont le projet s’attire les huées des Monuments historiques, soulève une tempête médiatique et pose des problèmes techniques énormes et inédits ? Michel Macary explique cette folle aventure.
1999 : Les Karellis, ou le rêve d’un développement harmonisé
Pierre Lainé crée dans les années 1970 une station de ski offrant des services identiques à ceux des grandes stations, selon des tarifs très attractifs. Le personnel est logé normalement, travaille sans dépassement d’horaires ni chômage technique.
1998 : Les ressorts des Restos du Cœur
Francis Bour rencontre Coluche, qui cherchait un gestionnaire pour l’aider à créer les Restos du Cœur. Leur collaboration, compliquée au départ, a fait naître sur des bases solides une institution connue de tous.
1997 : “Offre cours d’économie, demande cours de soudure” : le succès des réseaux d’échanges réciproques de savoirs
Claire Hébert-Suffrin invente un dispositif d’enseignement qui aura un développement inimaginable, avec un ADN tout simple : j’apprends gratuitement de quelqu’un si j’enseigne gratuitement à d’autres. Séance mythique.
1994 : La création de la station des Arcs ou le management d’une utopie
Roger Godino rêvait d’une station qui serait animée été comme hiver, et il l’a fait avec imagination et audace
1994 : La création d’un grand orchestre : la baguette et l’écoute
Jean-Claude Casadesus a gardé intacts ses enthousiasmes d’enfant pour faire repartir un vaisseau naufragé en conciliant le goût du partage avec les plus humbles et celui de la perfection artistique.
2 – ILS FONT FACE DANS LA TEMPÊTE
Des vocations d’entreprenants peuvent naître de crises. Confrontés à l’adversité, ces entreprenants s’attachent à préserver l’humanité du collectif et à éviter la débandade. Les circonstances révèlent ainsi, bien sûr, des caractères bien trempés, mais aussi une aptitude à animer des collectifs. Il arrive que, s’étant révélés à eux-mêmes, ils cherchent à retrouver les mêmes sensations dans d’autres contextes –ils sont d’ailleurs souvent sollicités pour cela.
2017 : Changer de cap dans la tempête : un groupe agroalimentaire face à la fin des quotas laitiers
Sandrine Delory ne s’attendait pas à diriger une grande coopérative laitière, et encore moins à devoir faire face à la violence des conflits avec les éleveurs puis avec ses salariés entraînés par la fin des quotas laitiers. Mais elle a réussi à faire évoluer la coopérative en visant la qualité, une politique RSE ambitieuse et en transformant sa gouvernance.
2015 : Haulotte : préparer le renouveau pendant la crise
L’entreprise Haulotte est confrontée à la catastrophe en 2009 : le marché mondial s’effondre, la production est divisée par huit. Alexandre Saubot décide de garder le personnel en recourant massivement au chômage partiel et en lançant un vaste plan de formation. Puis l’entreprise redémarre et acquiert une solide position de leader européen.
2015 : Les repères d’un négociateur professionnel
Après vingt années passées comme négociateur au RAID puis dans une agence spécialisée qu’il dirige, Laurent Combalbert souhaite transmettre à d’autres la manière d’affronter les crises les plus diverses.
2015 : Prendre le pouls d’une entreprise hypertendue
Une entreprise est rachetée par un grand groupe après avoir subi deux plans sociaux et connu de nombreuses dissensions internes. De plus, il faut d’urgence remplacer le système informatique. Jean-Daniel Elbim et Emmanuel Mas inventent une méthode originale pour prendre le pouls de l’entreprise et déminer les poches les plus explosives.
2014 : Réinventer l’Association de formation professionnelle des adultes
Rien n’obligeait Yves Barou à prendre la présidence de l’AFPA, institution au bord du gouffre après avoir joué un rôle majeur après-guerre. Il voulait rendre à son pays ce qu’il lui avait donné en passant par Polytechnique. Il découvre vite qu’il est confronté à de sérieux défis pour sauver l’institution.
2009 : La reprise des Aciéries de Ploërmel : une aventure coopérative !
Pas facile, pour des salariés, de croire que leurs cadres vont enfin sauver l’entreprise ! Ni pour ces cadres de devenir patrons et de parier sur la capacité des salariés à assumer leur nouvelle responsabilité d’actionnaires ! Et pourtant, avec un peu de chance et beaucoup d’opiniâtreté de la part d’Alain Sabourin, cela a marché pour les Aciéries de Ploërmel.
2006 : Lorient : de la base sous-marine à la base nautique
Jean-Yves Le Drian, maire de Lorient, affronte deux séismes : la fermeture de la base des sous-marins de Keroman, construite par les Allemands, et celle de l’hôpital militaire. Dans un contexte houleux, il a suscité plusieurs projets pour aboutir à un avenir rayonnant dans le nautisme de pointe.
2004 : Les secrets d’un réanimateur d’entreprises
Luc Michaud a un talent pour redresser les entreprises en difficulté. Sa méthode ? Établir un diagnostic partagé, élaborer une stratégie ambitieuse et crédible, motiver les équipe, etc. Des principes bien classiques, mais tout l’art de Luc Michaud est de leur trouver, avec son complice Bernard Leblanc- Halmos, des traductions pratiques.
2001 : La saga Chausson, ou la réinvention de la fermeture d’une usine
Jean-Pierre Aubert, médiateur de l’État pour l’usine Chausson de Creil, invente avec un prêtre ouvrier représentant syndical, Bernard Masséra, un plan de reconversion d’envergure. Il aurait pu y avoir des morts, mais c’est une nouvelle manière de faire qui est inventée.
2000 : Après les tempêtes de décembre 1999
Les dégâts de la tempête de 1999 ont entraîné une aide massive d’EDF, en hommes, actifs et retraités, et en matériel, venant d’autres pays et de départements non touchés par la crise. On aurait même dit qu’EDF renaissait, pour Bruno Descotes-Genon.
1995 : Crise et engagement des hommes
Bertrand Martin, nouveau président chargé de redresser une filiale de Sulzer en licenciant 20 % des effectifs, invite chacun à s’exprimer. Des idées germent et il s’engage publiquement à soutenir leur réalisation. C’est l’euphorie, puis le succès.
1994 : C’est impossible, donc nous réussirons : le redressement de la mine de Jérada
Amar Drissi redresse la mine de Jerada, dont la cause semblait perdue, tout en faisant une thèse à l’École polytechnique pour expliquer ce qui est en jeu dans un redressement : pour redresser une entreprise, il faut que les gens se redressent et que des urgences et des rites adaptés soient créés.
1993 : « Soudain San Diego me dit : liquidez tout ! »
Comment, avec une éthique chevillée au corps, Didier Defert a évité la débandade dans une fermeture brutale de la filiale européenne d’une banque américaine
3 – ILS LANCENT DES CONQUÊTES
Parmi les rêves qui peuvent animer les entreprenants, il y a celui de la conquête : se mondialiser, inventer des activités nouvelles, conquérir des marchés, se lancer dans des défis exigeants, etc.
2019 : Brut et le vertige de l’information
Trois briscards de la télévision Guillaume Lacroix, Renaud Le Van Kim et Laurent Lucas convaincus que celle-ci avait fait son temps, se lancent dans l’édition de courtes vidéos, très scénarisées et sous titrées, qui abordent toutes sortes de sujets avec des paroles d’acteurs. Ce pari audacieux rencontre un succès vertigineux et pourrait changer en profondeur l’information du public et sa capacité à débattre.
2019 : Safe Water Cube : agir ensemble pour apporter partout de l’eau potable
Jean-Paul Augereau, patron survolté, contracte une septicémie avec une eau non potable en Égypte, qui nécessite une greffe humaine de valve aortique. Après ce choc, il décide d’œuvrer pour apporter de l’eau potable à ceux qui en manquent. Concevant une fontaine robuste et facile à utiliser, il la diffuse avec une association qui agit aussi dans la santé, l’éducation et l’agriculture, avec l’objectif de limiter l’exode rural.
2018 : 2 800 km à vélo pour une découverte : on est heureux dans l’industrie
Dimitri Pleplé, étudiant à l’École centrale, a envie de savoir à quoi ressemble l’industrie et il élabore un projet original : faire un tour de France des usines. Il parcourra 2 800 km, en étant toujours bien accueilli. Il découvrira qu’il y a beaucoup plus d’usines en France qu’on imagine, qu’elles sont souvent bien cachées et … qu’on y vit heureux.
2018 : Comment Valeo change la donne grâce au digital
Jacques Aschenbroich a engagé Valeo dans un défi : faire d’un sous-traitant de l’automobile un champion mondial de l’automobile connectée, investir massivement dans l’innovation, affirmer une vision novatrice sur les mobilités du futur, convaincre les actionnaires du bien-fondé de cette stratégie, et prendre un engagement sur l’emploi en France.
2017 : Axyntis : concilier stratégie ambitieuse et préoccupations sociales
David Simonnet, convaincu que la chimie fine a de l’avenir en France, se lance dans la création d’Axyntis en regroupant plusieurs sociétés pour en faire une ETI de référence. Sa stratégie est guidée par son savoir-faire financier et stratégique, sa passion pour la chimie, mais aussi la force de ses ambitions sociales et sociétales.
2016 : Les quatre Everest de la création d’une marque horlogère
Alain Marhic rêve de créer une nouvelle marque de montres entre le haut de gamme classique et des marques sport, aux créations ennuyeuses et conventionnelles, d’autant qu’il a déniché un designer ultra-talentueux qui lui semble pouvoir apporter un regard neuf. La suite sera… quatre Everest…
2016 : Mondialiser une ETI en respectant les cultures locales
Gilles Benhamou aimerait diriger des ETI pas trop grosses, mais une sorte de fatalité fait que toutes celles dont il s’occupe grandissent, comme Asteelflash, qui emploie 5 000 personnes et possède 17 usines dans le monde. Et ce n’est pas fini…
2015 : Fermob : la French Touch à la conquête du monde
Bernard Reybier, après un parcours dans de grandes entreprises, rachète un atelier de maréchal ferrant crée à la fin du XIXe siècle‚ et annonce : Fermob (nouveau nom de l’entreprise) visera le marché mondial en collaborant avec des designers de talent. Il suscite perplexité et ironie, mais sa French touch conquiert le monde.
2015 : Lectra : la genèse mouvementée d’un leader mondial
Lectra a augmenté ses prix de 5 % par an entre 2007 et 2012, quand ses concurrents les ont baissés, et gagne des parts de marché. Mais quelle aventure ! Créée en 1973, elle a failli couler en 1990, mais André et Daniel Harari ont toujours cru à ses potentialités et l’ont recapitalisée tambour battant.
2014 : L’aventure Autolib’
Le 1er février 2011, Vincent Bolloré confie la création du système informatique d’Autolib’ à Sylvain Géron, fondateur de Polyconseil, petite société spécialisée dans les projets technologiques ambitieux. Une folle aventure démarre alors, dans laquelle une équipe jeune et déterminée mène à bien le projet dans des délais qui apparaissaient impossibles.
2014 : La mutation internationale du groupe Somfy
Jean-Philippe Demaël‚ ingénieur des Mines et CEO d’ArcelorMittal Inox au Brésil, est séduit par la proposition de Somfy de prendre sa présidence pour l’ouvrir au monde. Il mène cette mutation tambour battant, et Somfy comprend aujourd’hui 60 nationalités.
2014 : Mac Guff, le studio parisien qui a séduit Hollywood
Illumination Mac Guff, créé dans les années 1980, s’était retiré de l’animation pour y revenir vingt ans plus tard, comme prestataire, quand le marché français de l’animation s’est développé. Universal Studios le rachète en 2011, l’effectif passe alors de 130 personnes à 600, mais Jacques Bled compte bien préserver l’ADN qui le rend si créatif.
2013 : Comment être petit et conquérir le monde. L’aventure de Clextral
Quand Georges Jobard a pris la direction de Clextral, il ne savait pas que son rêve était de diriger une ETI. En fabriquant des équipements au nom curieux d’extrudeuses bivis, il a conquis le monde. Clextral compte 275 personnes‚ dont 80 ingénieurs et un professeur d’université, vend ses machines dans 88 pays, et l’on y parle 17 langues.
2013 : Darégal, un empire mondial des herbes aromatiques culinaires
En 1976, Luc Darbonne, qui a rejoint peu avant l’entreprise familiale, décide de se lancer dans la surgélation des herbes aromatiques, et il engage une saga, avec des innovations perpétuelles qui le font qualifier aujourd’hui d’“empereur des herbes aromatiques surgelées” avec 70 % du marché mondial.
2012 : 1001 fontaines pour demain : pour une nouvelle économie de l’eau potable
Après une carrière réussie, Francois Jaquenoud se lance dans un projet ambitieux et original pour satisfaire les besoins en eau dans des villages reculés du Cambodge en suscitant un entrepreneuriat local. Il est rejoint par Jean-François Rambicur et le projet prend de l’ampleur : 100 000 personnes en sont déjà bénéficiaires.
2010 : Le guide Michelin : une référence mondiale de la gastronomie locale
Écrire des jugements sur les cuisiniers du pays est impensable pour des autorités japonaises, mais le guide Michelin l’a fait, avec Gwendal Poullenec et l’audace de ses 30 ans. Le guide de Tokyo s’est vendu à 100 000 exemplaires en un jour et celui de Kyoto a été honoré dans les temples. Deux villes parmi les plus étoilées du monde.
2008 : Ubisoft Montréal : établir et gérer un pôle mondial de création
Le studio montréalais d’Ubisoft s’est imposé en dix ans comme l’un des plus importants lieux de création et de développement de jeux vidéos dans le monde. Pour Laurent Simon, cela ne s’explique pas seulement par la qualité du management, mais aussi par la façon dont l’entreprise a tiré parti de l’effervescence culturelle de la ville.
2008 : La création de l’Opéra de Pékin
Paul Andreu, architecte associé à Aéroports de Paris, décide de concourir pour l’Opéra de Pékin, en remettant en cause les règles du jeu pour privilégier sa vision et la cohérence du projet. De transgressions en transgressions, c’est lui qui remporte le projet…
2007 : C’est l’histoire des manchots sur la banquise…
Quand les créateurs de Bonne Pioche cherchent des financeurs pour La Marche de l’Empereur, ils se heurtent à l’incrédulité. Yves Darondeau envoie néanmoins l’équipe de tournage en Antarctique. Filmant dans des conditions extrêmes, elle ramène des images qui suscitent l’enthousiasme d’investisseurs. Au bord de l’asphyxie financière, Bonne Pioche connaît un succès international qui assure sa crédibilité dans l’univers du cinéma.
2006 : En quête de la voie en Chine
Fin 2002, Dominique Poiroux part manager une business unit de Danone en Chine, avec pour tout viatique quelques notions de base sur le savoir-vivre local, le Traité de l’efficacité de François Jullien et l’énigmatique bénédiction de Franck Riboud : « Et puis après tout, tu es un peu Chinois ! »
2006 : Une mondialisation au galop
Thierry Jacquillat, directeur général de Pernod Ricard pendant plus de vingt ans, s’est lancé à la conquête du monde. Rachat du whisky Clan Campbell, du bourbon Wild Turkey, bataille juridique autour d’Irish Distillers, feuilleton Orangina, implantation dans le vignoble australien, etc. Un développement au pas de course sans faire appel aux actionnaires ou à la famille.
2004 : Le management des expéditions polaires
Chercheur en logistique et passionné d’expéditions polaires, Pascal Lièvre associe travail et passion : entreprendre une traversée de 1 200 km à ski dans des étendues battues par les vents, avec des crevasses, des tempêtes, des ours blancs, nécessite une sérieuse préparation. Deux dispositifs d’observation sont mis en place, l’un sur la vie du collectif et l’autre, dont s’occupe Géraldine Rix, sur le vécu subjectif des participants.
2003 : NETIA, un leader de l’industrie numérique au milieu des vignes
NETIA s’est installé dans des vignes, dans l’Hérault, avec l’idée que la numérisation de sons et d’images pourrait en intéresser certains. Alors qu’ils rencontrent un succès mondial, Christophe Carniel et ses deux associés décident de rester dans leurs vignes, la culture locale étant propice à l’épanouissement du talent comme du bon vin.
2002 : Aquarelle.com : des fleurs par l’internet
François et Henri de Maublanc fondent en 1997 Aquarelle.com, qui vend des fleurs sur l’internet. Leur compétitivité grandissante vient des nouvelles technologies, mais aussi d’une découverte : leur marché n’est pas seulement celui des fleurs, c’est également celui d’une nouvelle forme de communication entre des personnes qui ne savent plus se parler.
2002 : AXON’ décolle dans la campagne de Montmirail
La vie de Joseph Puzo est un roman… de management. Fils d’ouvriers immigrés d’origine italienne, quelle que soit la question qu’on aborde avec lui, il a trouvé une réponse originale dans le management de l’entreprise qui l’occupe depuis des décennies.
2002 : Comment peut-on être petit éditeur ?
Pierre Gaudin fait partie des 800 petits éditeurs qui se partagent 2 % du chiffre d’affaires de l’édition en France. Loin d’être l’aimable dilettante que l’on imagine, il fabrique des livres qui se vendent, avec quelques atouts dans sa manche : souplesse de sa ligne éditoriale, richesse de son offre de prestations et très grand professionnalisme.
2002 : GRIMAUD, l’industrie rurale à la conquête du monde
En une génération, Joseph et Frédéric Grimaud ont transformé leur ferme en numéro un mondial en aviculture, leader du canard en Chine. Bien que leur scolarité se soit arrêtée au certificat d’études, ils coordonnent des recherches de l’INRA sur les biotechnologies. Ni les épreuves ni les succès n’ont eu raison de leur volonté de faire toujours mieux.
2000 : L’humanitaire et le diplomatique
Roger Godino découvre le sport particulier qu’est celui de présider une association comme Action contre la faim et de “diriger” des humanitaires qui s’engagent sur des terrains délicats, voire dangereux
1999 : Ils voulaient conquérir le monde et garder leur tribu
Éric Constantini, Philippe Lumbroso et Henri Tébéka créent une entreprise avec des résultats extraordinaires et se lancent dans un nouveau projet. Ils se posent la question de partir aux États-Unis. Mais cela serait renoncer à des valeurs et des attaches qui ont contribué à leur succès. À quoi doit s’ancrer l’identité d’un entrepreneur ?
4 – ILS ENGENDRENT DES RENAISSANCES
On aime bien le terme de renaissance, qui renvoie à des périodes glorifiées de notre histoire. Cependant, vécues de près, ce sont des périodes dérangeantes. C’est pourquoi ces dynamiques de renaissances sont animées par des entreprenants capables d’être à la fois patients, déterminés et iconoclastes.
2019 : Home Concept : réinventer la production et la vente de logements
Gilles et Marie-Odile Cabridain, dirigeants dans de grandes entreprises, créent en 2001 un acteur de la construction immobilière à partir de rien, convaincus qu’on pouvait faire mieux que les grands promoteurs. Pari réussi malgré l’enfer normatif, bureaucratique et règlementaire qui profite aux acteurs déjà installés et aggrave la pénurie de logements.
2019 : L’institut de l’engagement : inventer une nouvelle méritocratie républicaine
À l’heure où l’on s’interroge sur les processus de sélection des élites, Claire de Mazancourt montre avec l’Institut de l’engagement on peut créer une nouvelle filière d’excellence pour des talents qui ont raté leur scolarité mais ont excellé dans des parcours civiques.
2019 : La formation à distance réinventée
Quand Eric Petco reprend une enseigne d’enseignement à distance en déliquescence, il annonce qu’il remboursera les élèves qui n’obtiendront pas leur diplôme. Cela provoque un tel électrochoc en interne que l’encadrement des élèves et l’attachement à leurs progrès, deviennent des obsessions. L’entreprise Skill and You devient alors une success story avec 100 000 personnes formées chaque année.
2019 : The conversation, une nouvelle alliance de l’universitaire et du journaliste
La course à l’audience conduit à un brouhaha médiatique où il devient difficile de démêler le vrai du faux ou du pertinent. Des journalistes aguerris animés par Didier Pourquery lancent The Conversation France, franchise d’un média créé en Australie, pour rénover le débat public en mobilisant des compétences universitaires. La start-up créée par des soixantenaires a trois ans plus tard 10 millions de lecteurs par mois et fait référence.
2018 : De l’État pompier à l’État stratège : des fonctionnaires boostent des entreprises performantes.
Bernard Quirin, chargé de mission auprès du préfet de Basse-Normandie, propose un changement de pied : au lieu de dissiper des fonds pour soutenir, souvent sans y arriver, des entreprises défaillantes, aider celles qui vont bien à se développer et exporter. Une révolution qu’il mène, avec Amine Hamouche, avec audace et imagination.
2018 : L’audace d’un DSI : disrupter sa fonction pour aider l’entreprise à se transformer
Les entreprises confient souvent la conduite de leur transformation digitale à une petite équipe, le plus souvent rattachée à un CDO, mais Hervé Constant, DSI, a choisi mettre en place une équipe digitale, au sein même de sa direction, pour dynamiter les conservatismes, et en gérant de près les contradictions entre pôle classique et pôle digital.
2018 : La numérisation des retraites de l’État, les secrets d’une réforme réussie
Alain Piau a accompli un exploit en toute discrétion : mener la transformation numérique du service de gestion des retraites sans ruptures de service ni conflits visibles, en s’adaptant à des à-coups budgétaires, tout en développant chez les agents la fierté de leur expertise et du service rendu.
2018 : Le Cirque Plume, ou la réinvention du cirque
Bernard Kudlak a trouvé dans le cirque un moyen d’exprimer son art poétique, et mené pendant plus de trente ans, comme un funambule, le Cirque Plume entre liberté et rigueur d’organisation. Le Cirque a décidé d’arrêter prochainement, en pleine gloire, mais avec la satisfaction d’avoir catalysé une vraie renaissance du cirque en France.
2018 : Le robot est mon ami – histoire d’une intégration réussie
Après l’École de la magistrature et à la suite de hasards heureux, Élisabeth Klein devient patronne de PME. Convaincue que l’entreprise ne survivrait qu’en se robotisant, elle lance l’aventure en associant son personnel, qui adopte le robot dans une démarche qui transforme les relations dans l’entreprise et avec son extérieur.
2018 : Le saut numérique de Ventana
Gérard Russo et Guy Kilhoffer créent une ETI en rachetant sept PME fournissant l’aéronautique. Confrontés à la crise de 2008, ils décident de lancer une transformation numérique radicale de l’entreprise. Elle ne s’est pas toujours passée dans la bonne humeur et ils ont même été séquestrés par les salariés, mais les résultats sont impressionnants sur tous les plans, y compris celui de l’emploi.
2018 : Libérer des énergies dans une administration tatillonne
Patrick Negaret fait tomber les préjugés sur sa Caisse d’assurance maladie, souvent jugée tatillonne et poussiéreuse, avec un vaste chantier de libération des énergies ayant pour mots d’ordre l’autonomisation, la confiance et la reconnaissance. Il en résulte une chute spectaculaire de l’absentéisme et du turnover, une amélioration significative du service rendu aux assurés… Un vent de transformation dans l’Administration ?
2018 : Libérer les énergies au cœur d’une administration régalienne
Laurent Pellegrin, à la tête du service achats et finances d’une direction emblématique de l’Administration, réussit à instiller un souffle et une fierté professionnelle à des agents qui se sentaient relégués. Même dans l’univers contraint de l’Administration, la conduite du changement peut être une réussite
2018 : Pour une agriculture plus technologique et plus respectueuse
Henri Bies-Péré œuvre à faire que la transformation digitale de l’agriculture parvienne à concilier productivité, qualité et respect de l’environnement. C’est ainsi que ce secteur devient le numéro deux de la robotisation tout en restant profondément ancré dans la vie des territoires.
2018 : Promouvoir un actionnariat vigilant
En fondant, il y a vingt ans, Proxinvest, agence qui conseille les actionnaires institutionnels dans leurs votes aux assemblées générales, Pierre-Henri Leroy avait une idée : ce n’est qu’en redonnant le pouvoir aux actionnaires et en les aidant à exercer leur responsabilité que les dérives de la finance pourront être canalisées. Il illustre le critère 7 du Manifeste des entreprenants : il aime inventer des solutions à des problèmes jugés insolubles.
2018 : Quand Casino réinvente le commerce grâce au numérique
Cyril Bourgois montre comment le groupe Casino mène une transformation en s’attachant à concilier le numérique des plateformes et le physique des magasins. Ces derniers sont alors vus comme des atouts et non comme des boulets dont il faut se débarrasser.
2017 : Ils font d’une épave un miracle
En 2004, est découvert sous le Rhône, à Arles, un chaland antique gallo-romain dans un état de conservation exceptionnel. Fabrice Denise et Sabrina Marlier le transforment en fée qui change les destins des scientifiques et conservateurs qui se penchent sur son berceau, et le musée d’Arles change d’échelle en s’inscrivant dans le réseau mondial des grands musées de l’Antiquité.
2017 : Articuler numérisation et RSE dans l’Usine du futur : l’expérience d’Alliansys
Alliansys, PME sous-traitante en électronique, pensait qu’on pouvait relocaliser de l’activité en France en tirant parti des outils numériques et en mettant l’homme au cœur de l’entreprise. Michel de Nonancourt et Éric Burnotte détaillent une démarche qui vient de recevoir le prix de l’innovation 4.0 réussie.
2017 : Énergies renouvelables, financement durable et projets de territoires
Éric Scotto cofonde en 2007 Akuo Energy, qui développe et exploite des centrales électriques adaptées aux ressources locales (éolien, solaire, biomasse, hydraulique). Il établit des relations avec les territoires pour favoriser une agriculture respectueuse de l’environnement. C’est aussi l’initiateur du film Demain. Un défricheur d’un monde plus durable.
2017 : Kamet, un start-up studio créé par AXA pour réinventer l’assurance
Le groupe AXA est convaincu par Stéphane Guinet, ancien entrepreneur (Assurland.com), de créer une filiale très indépendante, une start-up pour créer des start-up, dotée de 100 millions d’euros, pour inventer des modèles disruptifs dans l’écosystème de l’assurance. Un processus monté par un entreprenant hors du commun.
2017 : L’audace de faire simple : les leçons de la Kwid
La Kwid devait être conçue et fabriquée en Inde par des Indiens pour concurrencer les modèles les moins chers du marché, et il fallait tout réinventer. Pour imposer des orientations iconoclastes aux maisons mères, il fallait un directeur de projet charismatique, Gérard Detourbet, et une organisation ultra-réactive.
2017 : La construction de l’inconcevable domination du hand français
La domination du hand français ne doit rien au hasard : elle résulte de la construction dans la durée d’un projet ambitieux dont ses principaux artisans, Claude Onesta et Philippe Bana, expliquent les rouages et les étapes.
2017 : La transformation digitale du groupe Amaury
Le Parisien perd de l’argent depuis vingt-cinq ans et L’équipe décline. La patronne du groupe Amaury demande à Philippe Carli de faire vivre son entreprise dans le nouvel écosystème digital. Six ans plus tard, les titres du Groupe ont renoué avec les bénéfices et les journalistes se sont ouverts à la maîtrise des outils numériques et à de nouveaux modes d’expression.
2017 : Le Bureau des légendes : réinventer l’art de produire des séries TV
Quand Éric Rochant a proposé Le bureau des légendes à Canal+, il a créé le rôle de showrunner, personnage clé au carrefour de la production et de la création. Le succès international de la série devrait pousser la production française à se réinventer.
2017 : Le fabuleux destin du petit train de la Baie de Somme
La baie de Somme a eu son chemin de fer dès 1887, à l’apogée du rail français. Lorsqu’ils apprennent, en 1970, que la SNCF va le fermer, une poignée d’amoureux du train refusent sa disparition. Animés par Maurice Testu, ils en ont fait la deuxième activité touristique du département et un lieu d’apprentissage permanent.
2017 : Lippi : la transformation digitale qui fait référence
Lancée en 2008, la transformation digitale de la PME Lippi est l’une des plus complètes et radicales en France. Frédéric Lippi, “boss digital” de 2014, explique comment les modifications d’attitude qui ont émergé ont exercé des effets positifs sur le fonctionnement de l’entreprise et profondément transformé sa vision ainsi que son modèle économique.
2017 : Révolution chez Michelin : le pouvoir confié à la base
Le Groupe Michelin lance un projet de responsabilisation des acteurs en partant du bas vers le haut. Avec ce projet, piloté par Bertrand Ballarin, une révolution est engagée, avec patience et humilité, tout en faisant face à la complexité inhérente aux très grandes entreprises et en conservant l’empreinte d’une histoire de plus d’un siècle.
2017 : Savoir réformer
Jean-Paul Bailly a profondément transformé deux entreprises longtemps jugées impossibles à réformer. Les principes qu’il a appliqués sont simples à énoncer : une bonne gestion du temps, une vision stratégique clairement expliquée, une organisation décentralisée et l’instauration d’un “dialogue confiant”. Il reste à les mettre en œuvre, ce qui n’est pas donné à tous les patrons.
2016 : Automatiser en renforçant le rôle de l’homme
Anne Leitzgen a fait de Schmidt Groupe l’entreprise qui est allée le plus loin dans la numérisation et la robotisation. Son projet est aussi humaniste : ses collaborateurs se sont transformés en opérateurs et en pilotes d’installations complexes. Cela a nécessité du temps‚ beaucoup de formation et de la confiance‚ facilitée par la dimension familiale de l’entreprise.
2016 : De l’annuaire papier à SoLocal, l’histoire d’une refondation digitale
La transformation numérique de l’entreprise PagesJaunes, devenue SoLocal, menée entre 2009 et 2015 par Jean-Pierre Rémy, est un exploit. Passer de l’annuaire imprimé, une activité monopolistique, à l’Internet local, l’une des industries les plus compétitives du monde, est le défi qu’ont relevé les salariés de l’entreprise.
2016 : Des « start-up d’État » pour transformer en souplesse l’Administration
Pierre Pezziardi et Henri Verdier créent des “start-up d’État”, applications conçues en six mois par de petites équipes incluant des agents publics, avec un budget réduit, pour régler des problèmes irritant les usagers. Une méthode radicalement nouvelle qui surprend, bien sûr, mais qui semble porter ses fruits.
2016 : Faire renaître la chaussure à Romans
Christophe Chevalier, directeur du Groupe Archer, réindustrialise le territoire de Romans. Il a relancé l’industrie de la chaussure en récupérant d’anciens savoir-faire et travaille à l’émergence de “start-up de territoires” dans une dynamique dont il est un leader.
2016 : L’envolée de Vision Systems, architecte d’innovations
En 2005, Carl Putman reprend un fabricant de rétroviseurs et de protections solaires au bord du gouffre, avec l’idée d’en faire un “architecte d’innovations” et de viser le marché mondial. La “vieille dame” a retrouvé l’esprit d’une start-up et renoué avec les bénéfices en mettant sur le marché des systèmes multitechnologies à forte valeur ajoutée.
2016 : Redonner vie aux agences face à l’incertitude des modèles de valeur de la banque
Avec la digitalisation des usages, la relation bancaire, dit-on, s’effiloche. Un contresens pour Éric Campos, qui veut faire de l’agence bancaire le nœud d’une relation à la qualité renouvelée avec les clients. Il faut juste une révolution du management.
2016 : Transformation digitale : l’option douce
En partant du credo que « le digital‚ c’est l’humain avant les outils » Richard Berro réussit à faire naître et accepter une initiative bottom-up en contradiction avec la culture historique d’EDF.
2015 : À côté de la place Vendôme, entre façon et création
L’entreprise d’Aude Mathon travaille pour de grandes marques de joaillerie, ce qui suppose un savoir-faire pointu et une capacité d’anticipation des temps de fabrication de pièces nouvelles et complexes. Elle doit inscrire en parallèle sa marque, Mathon Paris, dans le calendrier très rythmé des collections de joaillerie…
2015 : Favoriser l’émergence d’ETI par la consolidation de PME
Sophie Pourquery, passionnée par le monde des PME et ETI industrielles, s’attache à prendre des participations majoritaires au capital de PME‚ qu’elle accompagne pour changer de dimension en les alliant avec d’autres
2015 : Vers un Lean de proximité chez PSA Peugeot Citroën
Le Lean sera le meilleur des systèmes de management quand il libérera l’expérience vivante des hommes qui font les choses. C’est la conviction de Xavier Fauquenot après avoir observé dans le détail de nombreuses situations de management quotidiennes dans les ateliers. Il a associé quelques équipes de PSA Peugeot Citroën à un programme original.
2014 : Daher, une réussite au rebours de la mode du « fabless »
Après avoir été pendant cent trente-cinq ans spécialisée dans le transport maritime et la logistique, Daher décide de devenir industriel alors que prévaut la mode du “fabless”. Ce n’était pas une mince affaire, du point de vue technique, culturel ou actionnarial, mais Didier Kayat mène avec Patrick Daher ce projet avec conviction et Daher triple son chiffre d’affaires en cinq ans.
2014 : De la construction de voiliers de compétition à l’industrie
Multiplast avait un palmarès exceptionnel dans la course au large, mais ce marché est trop aléatoire. Dominique Dubois mène alors une mutation audacieuse, en passant de l’artisanat à l’industrie, pour proposer des structures en composite aux entreprises de l’aéronautique‚ des transports‚ de la défense. Il construit aussi le Solar Impulse de Bertrand Piccard…
2014 : Le Nord-Pas-de-Calais est lancé dans la Troisième révolution industrielle
Après une rencontre, Daniel Percheron (président du conseil régional)‚ Philippe Vasseur (président de la CCIR) et Jeremy Rifkin (auteur visionnaire) font un rêve : le Nord-Pas-de Calais sera pionnier de la troisième révolution industrielle. Claude Lenglet mène le projet fermement, avec l’appui de Jean-François Caron.
2014 : Produire en France : le retour ?
Franck Naro, directeur de l’usine Renault de Douai, s’implique pour faire revenir une production en France, en changeant le mode de production, l’organisation de l’usine, les relations avec les services centraux de l’entreprise et avec ses sous-traitants.
2012 : Aux ego solidaires
Le métier de producteur de cinéma étant très dépressif, parce qu’il implique l’échec, de jeunes producteurs indépendants décident, à l’initiative de Robert Guédiguian, de s’unir et de créer Agat Films. L’entreprise compte aujourd’hui une dizaine de propriétaires, à égalité de parts et de salaires, et est devenue l’une des structures les plus importantes du secteur.
2012 : Comment l’assurance maladie opère sa mutation vers l’assurance santé
Patrick Negaret a rêvé d’une manière de diminuer les dépenses de l’assurance maladie : rendre les gens acteurs de leur santé en modifiant leur alimentation et leur hygiène de vie. Sa démarche “Santé Active” expérimentée dans la Sarthe a des réultats si intéressants qu’il a été chargé de la mettre en œuvre au plan national.
2012 : Faut-il aimer le succès de la Logan ?
Le succès de la Logan intrigue : ne serait-ce pas un “succès par erreur”, destiné à être éphémère ? Ou l’entreprise a-t-elle trouvé la bonne manière de faire en s’appuyant sur la poussée des classes moyennes dans les pays émergents ? Christophe Midler expose sa vision, complétée par un invité surprise au débat, Louis Schweitzer, qui avait imposé ce projet chez Renault.
2011 : Pilote, ou la naissance d’un art ?
Lorsque Pilote est né au début des années 1960, la BD était cantonnée à la presse enfantine, peu imaginative et produite à la chaîne. Pilote a cassé les genres, ouvert des espaces de liberté et misé sur des auteurs atypiques et talentueux. Retour sur l’initiative et l’influence d’un personnage mythique, René Goscinny.
2005 : Mettre au travail des fonctionnaires
En 2001, Yves Contassot, élu Vert à la Mairie de Paris, prend la tête d’une petite armée de 11 000 fonctionnaires. Avec une double expérience de cadre à la Banque de France et de permanent syndical à la CFDT, il met peu à peu en place, non sans frottements, un management performant, objectif qu’il estime fondamental pour un élu de gauche.
2004 : Le renouveau de Valenciennes
Avec la disparition du charbon et de l’acier, le chômage s’est envolé tandis que l’activité s’effondrait. Grâce à la CCI de Valenciennes, à l’arrivée de Jean-Louis Borloo, mais aussi à sa position géographique stratégique, la région renaît progressivement de ses cendres. Les “Trente affreuses” semblent laisser place au “miracle Borloo”.
2004 : Quand les grands entrepreneurs veulent faire des petits
Nord Entreprendre mobilise des chefs d’entreprises bénévoles pour aider au démarrage des PME pouvant créer au moins cinq emplois en cinq ans. Les lauréats, sélectionnés avec soin, bénéficient d’un prêt d’honneur et d’un accompagnement pendant trois ans. La méthode ayant montré son efficacité, elle s’est généralisée dans toute la France autour de Réseau Entreprendre.
2003 : Le Club de Montréal a dit… une conspiration pour la gestion par projets
Huit “conspirateurs” décident, dans un café de Montréal, de créer le Club de Montréal pour faire avancer la gestion de projet, pratique qui heurtait bien des habitudes. Avec ses modalités originales, ses propos impertinents et pertinents, le Club de Montréal est devenu une instance mythique, d’une influence étonnante.
2001 : La renaissance des Chantiers de l’Atlantique
Jean-Noël d’Acremont, qui occupe un poste d’ouvrier pendant un an aux Chantiers de l’Atlantique malgré un diplôme d’ingénieur, tente tout au long de sa carrière de rééquilibrer les pouvoirs des syndicats et de l’encadrement, ce qui facilitera la modernisation de l’entreprise.
2001 : Royal Canin : le L’Oréal des animaux ?
Henri Lagarde, passionné par les chiens et les chats, étudie de près leurs besoins nutritionnels et invente avec succès le marché de la “nutrition santé” et des méthodes de distribution en rupture avec les habitudes.
1998 : Le spectaculaire renouveau de SGS-Thomson Casablanca
SGS-Thomson Casablanca, une usine peu performante, est transformée en cinq ans et reçoit le trophée de la meilleure usine d’assemblage. Cette réussite tient-elle à la façon dont Georges Auguste a su tirer parti de la culture locale, à sa personnalité de leader charismatique, ou aux qualités de la philosophie TQM ?
1996 : L’improbable résurrection de Babelsberg
Pierre Couveinhes découvre ce que le nazisme puis le communisme ont fait des studios de Babelsberg, temple du cinéma expressionniste allemand, lieu de tournage de Fritz Lang et Marlene Dietrich. Il relève le défi de sauver Babelsberg.
5 – ILS S’INGÉNIENT À INNOVER
C’est grâce à l’innovation que nos pays riches et alourdis par leurs charges éviteront de voir leurs emplois et leurs richesses s’envoler. On innove donc beaucoup et partout, et l’École de Paris s’intéresse particulièrement à celles qui dérangent : il faut des entreprenants audacieux et avisés, et des dispositifs permettant les audaces.
2019 : À l’affût des innovations citoyennes
Antoine Héron a fondé l’ICDD, qui est à l’affût de solutions aux enjeux d’aujourd’hui simples, puissantes et peu coûteuses, et imaginées par des citoyens à qui rien n’était demandé. Deux exemples frappants sont discutés : le procédé TERRAO® de Jaouad Zemmouri qui permet de dépolluer les fumées industrielles en récupérant leur chaleur ; la création par Alain Jean de Rezo Pouce qui réhabilite l’auto stop dans les zones rurales.
2019 : L’art du discernement dans l’usage de l’intelligence artificielle
Le groupe L’Oréal reçoit un million de CV par an, et comment embaucher 15 000 personnes en valorisant la diversité, enjeu majeur du groupe ? L’intelligence artificielle y aidera diront moult experts et consultants. Eva Azoulay, qui connaît bien la pratique et les enjeux du recrutement, attaque la question en réalisant des expériences avec les pays candidats, dans une démarche qui concilie de façon rare ambition et modestie.
2018 : Heliatek, les films photovoltaïques de la paillasse à l’usine
Plutôt que de panneaux solaires lourds et opaques, ne pourrait-on pas couvrir les toits et les façades d’un film adhésif souple et léger ? Pourquoi ne couvrirait-il pas aussi nos voitures, téléphones et ordinateurs, faisant de chacun une source d’électricité ? Avec Thibaud Le Séguillon et Heliatek, ce rêve devient réalité…
2018 : Inventer la sécurité informatique dans un monde d’artistes
Quand il prend en charge la sécurité informatique de Lagardère, Thierry Auger comprend qu’on ne peut pas gérer les artistes avec les préconisations contraignantes qu’acceptent des ingénieurs d’EADS. Il invente une approche originale fondée sur des règles du jeu originales et la mobilisation de réseaux internes et externe.
2018 : Inventer le futur du divertissement, le nouveau défi digital d’Ubisoft
Deborah Papiernik lance des projets nouveaux chez Ubisoft : attractions hyperréalistes offrant un nouvel avenir aux salles d’arcade ; tournées de spectacles vivants ; expériences de réalité virtuelle faisant éprouver les sensations dans une voiture autonome. De belles perspectives s’ouvrent à des entreprenants imaginatifs
2017 : Alexandre Ricard mène tambour battant la transformation digitale de son entreprise
Pernod Ricard gère un portefeuille unique de marques mondiales, dont chacune entretient un imaginaire fort avec ses consommateurs, parfois experts passionnés. Avec le digital, l’entreprise a su se rapprocher d’eux. Alexandre Ricard a mené cette transformation, convaincu qu’il fallait que les 18 500 personnes de l’entreprise veuillent s’y impliquer.
2017 : Biomimétisme : le vivant, source d’innovation
Le biomimétisme, c’est s’inspirer de la nature pour faire évoluer les technologies et les sociétés humaines. En France, près de 140 laboratoires et 70 entreprises s’y engagent. Pour aller au-delà de quelques réalisations pionnières, il faut construire des méthodologies. C’est ce à quoi s’attache le Centre européen de biomimétisme animé par Kalina Raskin, sous la présidence d’Antonio Molina.
2017 : Clufix ou la révolution du boulon
Comment se démarquer quand vos produits sont vus comme des commodités à faible valeur ajoutée ? Éric Massebeuf transforme CLUFIX, concepteur et fabricant de boulons et autres rivets, en spécialiste des conceptions d’assemblage qui améliorent la compétitivité de ses clients. Il soutient ainsi la concurrence de la Chine, “patrie du boulon”.
2017 : Être savant et entrepreneur
Jacques Souquet, passionné d’imagerie médicale, s’est fait entrepreneur pour diffuser ses découvertes. Il est patient – il faut parfois vingt ans pour faire évoluer les pratiques médicales –, déterminé – ne lui dites pas qu’un projet est impossible – et convaincant pour trouver des financeurs acceptant de miser à très long terme.
2017 : Stratégies digitales : la bataille de la qualité des contenus
Pour attirer les clients, les entreprises cherchent à placer un contenu adapté en face d’une demande d’utilisateur. Les textes produits en masse et à bas prix ou les contenus générés par l’utilisateur (forums…), se révèlent souvent inadaptés. Pour Guillaume de Lacoste, directeur des contenus du site Ooreka, la qualité a de l’avenir sur l’internet.
2017 : Un fonds de capital-risque dédié à la chimie du renouvelable
Denis Lucquin, président de Sofinnova Partners, investit en 2009 dans la start-up BioAmber qui remplace le carbone fossile par le carbone biologique. En 2016, il convainc partenaires et investisseurs de lancer la création d’un fonds dédié à la chimie du renouvelable. Serait-ce l’annonce d’une transition écologique de l’industrie chimique ?
2016 : Jacques Lewiner, inventeur et homme d’affaire infatigable
Jacques Lewiner a expérimenté tous les maillons de la chaîne, de la recherche fondamentale jusqu’à la création d’entreprises, et a déposé une myriade de brevets. À l’entendre, tout paraît facile…
2016 : Matfer Bourgeat : 202 ans d’innovation ou comment rester leader mondial
Matfer Bourgeat, leader mondial des équipements pour les métiers de bouche, reconnue pour ses inventions depuis 202 ans, apprend à comprendre les besoins des utilisateurs finaux et à analyser les tendances émergentes qui redessinent les pratiques des consommateurs. Son directeur de l’innovation, Tony da Motta Cerveira, fait une thèse pour tirer parti des recherches les plus récentes sur la gestion de l’innovation.
2016 : NUMA, champion de l’innovation à la française
Comment une bande de copains geeks est devenue un écosystème de croissance qui a essaimé en province‚ puis dans le monde entier‚ ouvrant des franchises à Moscou, Casablanca et Bangalore. Marie-Vorgan Le Barzic dirige depuis quinze ans cet “objet innovant non identifié” dénommé aujourd’hui NUMA.
2016 : Parrot, les paris d’une entreprise fureteuse
Dans le marché de l’électronique grand public, les nouveautés sont vite dépassées, et il faut que les entreprises aient art du rebond. C’est à coup sûr le cas d’Henri Seydoux avec l’entreprise Parrot.
2015 : Revitaliser l’industrie grâce à l’innovation
Tout ce qu’approche Antonio Molina revit par l’innovation. Quand il rachète une entreprise de peinture que son propriétaire voulait délocaliser, il en fait un leader européen. Le livre La course à l’innovation, la saga d’Antonio Molina raconte bien d’autres exploits…
2014 : Hermès, une machine à créer
Patrick Thomas a pris en main les destinées d’Hermès au moment des menaces d’OPA de Vuitton. Pour un homme qui venait de la grande consommation, c’était arriver dans un nouveau monde. Son regard permet de découvrir les ressorts d’une entreprise mythique.
2012 : EADS Innovation Nursery : faire mûrir les initiatives innovantes
Comment encourager l’esprit d’innovation dans un grand groupe quand les ingénieurs sont pris dans des échéances et des jugements de court terme ? Patrice Commin teste chez EADS une modalité originale : l’Innovation Nursery.
2010 : Des systèmes de localisation sans GPS : du laboratoire au grand public
David Vissière pense qu’on peut se localiser mieux qu’avec un GPS en analysant la variation du champ magnétique. Comme on n’est guère convaincu à la DGA, il décide de faire une thèse à l’École des mines. Son directeur de thèse est sceptique, mais à force d’obstination, il convainc. Il crée ensuite une société, Sysnav et cumule les prix…
2010 : Le véhicule électrique va-t-il enfin démarrer ?
Le véhicule électrique a eu ses heures de gloire au début du XXe mais il n’a encore jamais réussi à détrôner le moteur à explosion. Patrick Pélata est pourtant convaincu de son avenir et le promeut vigoureusement chez Renault. Devenu consultant, c’est un connaisseur avisé, et écouté, du futur de la mobilité numérisée.
2009 : Et maintenant, Hermès fait des hélicoptères !
Pourquoi ne pas nouer un partenariat commercial avec Eurocopter, s’est-on demandé chez Hermès, qui s’est toujours intéressé aux transports ? La rencontre n’a pas été naturelle, d’autant que la direction du projet a été confiée à un designer, Gabriele Pezzini. Mais son regard neuf a contribué à faire progresser le processus industriel lui-même.
2009 : La chimie organique sans pétrole : le défi de Roquette Frères
Pour Marc Roquette, avec l’épuisement des ressources fossiles, d’immenses perspectives sont ouvertes à la chimie organique à base biomasse, qui va peu à peu se substituer à la pétrochimie. C’est vers cet avenir qu’il veut lancer la société Roquette Frères, qui emploie 6 000 personnes pour un chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’euros.
2007 : L’agriculture ultratechnologique, un avenir pour la ruralité ?
Daniel Carlier, céréalier, pratique depuis quatre ans l’assolement en commun sur trois mille hectares avec neuf autres agriculteurs, qui ont décidé de pratiquer une agriculture ultratechnologique et attentive à l’environnement.
2005 : Chartres et la Cosmetic Valley
Jean-Luc ANSEL, ingénieur du bois devenu entrepreneur, favorise la création, autour de Chartres, de la Cosmetic Valley, une marque déposée, avec sept mille emplois, des salons et conventions d’affaires, et un groupement d’employeurs. Qu’est-ce qui attire ces entreprises autour de Chartres ? Comment se transforme-t-on en développeur local ?
2005 : Danone se raconte des histoires, une version latine du Knowledge Management
Échaudé par les limites des démarches classiques de management de la connaissance, Benedikt Benenati crée des “places de marché” où ceux qui cherchent des solutions peuvent rencontrer ceux qui en ont trouvé, le tout dans une ambiance festive. Le compte rendu de cette séance a fait le tour du monde.
2004 : Le 3D, une révolution du management ?
Pour Bernard Charlès, l’histoire de Dassault Systèmes commence par un rêve : la 3D allait permettre d’imaginer, concevoir, inventer, apprendre, produire… Ce rêve n’était pas autant formalisé, mais l’ambition reposait sur la conviction qu’une dématérialisation de l’industrie est en cours et qu’elle va modifier les règles de partage de la valeur.
2002 : Esterel / Scade : des mathématiques élégantes à l’industrie des programmes fiables
C’est d’abord une course de voitures robots qui mobilise Gérard Berry. Dix-huit ans plus tard, le langage inventé pour gagner la course s’applique dans l’aérospatial, l’aéronautique, l’automobile, les centrales nucléaires, etc., et conduit à la création d’une entreprise.
2000 : Avanti : innovation systématique et conception dans une PME
Après avoir étudié les mécanismes de l’innovation intensive chez Tefal, Vincent Chapel crée une société d’innovation, Avanti. Le succès d’un porte-clou le conduit à lancer une gamme d’“outils malins” destinés à faciliter le bricolage pour les non-professionnels.
1996 : Courtier en innovation
Le métier de courtier en innovation existe réellement depuis que Paul Maruani l’a créé en l’exerçant. Impresario de nouvelles technologies, il allie ses traditions familiales à sa passion de l’informatique…
1996 : Impliquer les experts dans le pilotage de la R&D : le Collège Scientifique et Technique de Thomson-CSF
Erich Spitz, directeur de la recherche du groupe Thomson, crée le Collège Scientifique et Technique, fonctionnant de façon originale pour valoriser ses meilleurs scientifiques et tirer parti de leur expertise collective.
1995 : Les pompes funèbres entre le rituel et la gestion
Franck Vermeulen et Bernard Bougon (s.j.) créent des rituels pour accompagner les cérémonies de crémation adaptées aux catholiques pratiquants.
6 – ILS (RE)VALORISENT LE CAPITAL HUMAIN
On le dit souvent, notre richesse, ce sont les hommes, mais il n’est pas facile de dépasser le stade du slogan. Les entreprenants ci-après s’y sont exercés avec succès et nous livrent des enseignements qu’il ne faut pas prendre comme des recettes, mais comme des sources d’inspiration.
2019 : L’art d’être un patron fonceur et partageur
Même si Landry Maillet vit à 100 à l’heure, au point même d’avoir participé au Paris Dakar en délégant la gestion de son entreprise pendant son absence, il connaît si bien la vie de l’usine et attache une telle importance à l’expertise des opérateurs, qu’il a organisé des modalités d’échanges très originales pour associer tout le personnel aux transformations radicales de son entreprise.
2018 : Alphi : une PME affirme son leadership, face à des géants, en misant sur l’homme
La PME d’Alexandre Souvignet est leader en France des équipements de chantier BTP. Elle propose à ses clients de forts gains de productivité en faisant évoluer la sécurité des compagnons et la pénibilité du travail. Ce succès repose sur des innovations souvent primées et des valeurs fortes qui l’ont conduit à ne jamais licencier.
2017 : Tisser des fils et tisser des liens
Lorsqu’il reprend Les Tissages de Charlieu, Éric Boël veut donner de l’avenir à une activité de tissage multiséculaire ravagée par la concurrence chinoise, tout en développant une politique RSE ambitieuse. En vingt ans, il montre qu’efficacité et humanisme peuvent aller de pair : son entreprise affiche des résultats étonnants pour le secteur.
2016 : L’efficacité dans la diversité, la preuve par Jolokia
Pour prouver que la diversité peut être source d’efficacité, Pierre Meisel prend de grands moyens : il réunit sur un voilier une équipe la plus hétéroclite possible, notamment composée d’handicapés, et concourt contre des pros, en faisant régulièrement des podiums. Des entreprises s’intéressent de près à son expérience.
2016 : Pour rebondir après une faillite
On compte 60 000 faillites par an en France. Les patrons en sont dévastés : le rêve qui les animait s’effondre, ils sont souvent ruinés, ils ont honte vis-à-vis de leur personnel‚ de leurs actionnaires et de leurs clients. Après avoir affronté cette situation et réussi à rebondir‚ Philippe Rambaud a voulu aider des patrons à faire de même en créant l’association 60 000 rebonds.
2015 : Innover et réussir ensemble, les leçons de l’aventure Tefal
Autodidacte‚ rêveur impénitent de produits simples et conviviaux‚ proche des gens du terrain, les pieds sur terre et la tête dans les nuages‚ Paul Rivier est indissociable de l’aventure et du développement de Tefal. Il a ainsi mis au point une méthode iconoclaste‚ mais d’une étonnante efficacité.
2015 : La brillante trajectoire de la “comète” Converteam
Une équipe d’Alstom crée une spin off qui se développe à vive allure avec des choix techniques judicieux et des valeurs fortes. General Electric la rachète en 2011 pour 3 milliards de dollars et Florent Battistella met cette expérience humaine extraordinaire au profit de plus petits projets.
2015 : Miser sur les talents enfouis
Pour Jacques Lebeau, on peut faire progresser la qualité du travail et la motivation de ses 1 500 agents du service de paie à La Poste en permettant à chacun de valoriser ses talents. Pour cela, il lance une démarche originale qui transforme le service.
2013 : Au-delà du talent…
Les victoires de Franck Cammas dans toutes les compétitions de voile interpellent. Elles impliquent des équipes embarquées et à terre, une préparation minutieuse. Il faut comprendre et maîtriser les contextes très différents des courses. Cela implique des compétences managériales pointues. Au-delà du talent, que cachent donc les performances de Franck Cammas ?
2013 : L’art de générer des prouesses
Mais comment fait-il, se demandait-on chez Renault à propos de Jacques Civilise, pour faire d’un projet une passion collective, briser procédures et tabous, fédérer des acteurs en d’improbables coopérations ? « Je leur donne le goût de la mer… », répond-il….
2012 : La petite musique de la Patrouille de France
Neuf pilotes qui doivent tout réapprendre pour présenter un programme où ils évolueront à quelques mètres les uns des autres ; un officier, Cédric Tranchon, qui ne doit plus imposer ses décisions mais susciter une adhésion collective ; des mécaniciens qui choisissent leurs pilotes. La Patrouille de France serait-elle un modèle de l’entreprise de demain ?
2012 : Pour une éthique de l’industrie, les enseignements du modèle Bosch
Après avoir œuvré dans des entreprises à capitaux français, américains, puis japonais, Guy Maugis a trouvé chez Bosch un cadre approprié pour faire de l’industrie. Robert Bosch, créateur de la fondation propriétaire de l’entreprise, a été un entreprenant visionnaire, ce dont profitent aujourd’hui les 300 000 salariés de Bosch.
2011 : De l’art de redonner fierté et efficacité à des fonctionnaires inquiets
Jean-Marc Le Parco hérite du service des instruments de mesure et découvre des fonctionnaires inquiets de voir disparaître leur métier. Avec empathie, patience et imagination, il va s’attacher à redonner fierté et efficacité à ses fonctionnaires, et son témoignage fait date dans les travaux de l’École de Paris.
2011 : Repenser la performance de haut niveau pour gagner : le cas du sport français
Été 2010, pluie de médailles sur la France, succès qui résultent d’une révolution copernicienne après l’échec des Jeux olympiques d’Atlanta. Ainsi, le projet mis en place par Claude Fauquet pour la natation française se fonde sur une vision de la performance de haut niveau à contre-courant des modèles d’explication usuels.
2008 : Les vertus silencieuses du management de la ligne 14
La création de la ligne 14 du métro parisien s’est faite en douceur alors qu’elle supprimait les emplois de conducteurs dans une entreprise très syndiquée. Pourquoi ? Mathieu Dunant met en évidence la “vertu silencieuse” du modèle de transition et de management mis en œuvre pour arriver à une harmonie si difficile à atteindre dans un univers industriel.
2007 : Formaliser le management des talents : l’expérience du LOSC
Parmi les rares clubs de football français postulant à l’élite européenne, le LOSC s’est construit une place à part. Pour Frédéric Paquet, plutôt que la quête fébrile du résultat et de l’onction médiatique, ses dirigeants ont privilégié la mise en place d’une organisation exemplaire, tant sportive qu’administrative.
2007 : Vingt-trois ego sont dans un bateau
Raymond Domenech et Jean-Pierre Doly appliquent des modèles issus de l’entreprise pour mener le projet Coupe du monde pour l’équipe de France de football. Presque jusqu’au titre…
2002 : Renault-Nissan, les coulisses de l’exploit
Louis Schweitzer a l’opportunité d’allier Renault à Nissan, mal en point. On lui dit que c’est possible à condition que le projet soit animé par Carlos Ghosn. Il faut aussi ménager les identités des partenaires et c’est ainsi qu’est inventée l’Alliance Renault-Nissan.
2001 : Aller vite en affaires grâce à la GRH
Jean-Pierre Doly, nouveau directeur général de la filiale argentine de Danone explique comment les fondements du double projet de Danone, bien qu’inhabituels, ont permis d’intégrer des sociétés locales avec succès.
1999 : Acquérir des PME sans perdre leur âme
Pierre de Laroche est confronté, chez L’Air Liquide, au même problème que Jacques Sarrazin : comment intégrer des PME au groupe sans les étouffer ni les affadir ?
1998 : Acheter des entreprises pour un groupe industriel international
Jacques Sarrazin achète des entreprises, souvent familiales, pour contribuer au développement de Lafarge, mais comment les intégrer sans les étouffer ? Il teste une nouvelle manière de faire.
7 – ILS INSÈRENT DES EXCLUS
La rudesse de la vie économique fait que les entreprises ne peuvent pas employer tout le monde. La société d’abondance se traduit ainsi par l’exclusion des moins formés, des personnes en moins bonne santé, ou même de ceux qui n’ont pas eu de chance : nul n’est à l’abri d’un accident conduisant au chômage et il peut être très difficile de revenir dans le monde économique. C’est pourquoi des initiatives se multiplient pour aider les personnes exclues des circuits économiques à retrouver un travail.
2019 : Vitamine T : les secrets d’une insertion à grande échelle
André Dupon montre avec Vitamine T qu’insertion des exclus peut rimer avec professionnalisme et rigueur si l’on sait faire partager ses projets aux parties prenantes et trouver les véhicules institutionnels adaptés.
2017 : L’opération Territoires zéro chômeur de longue durée
Patrick Valentin lance un projet de création d’une entreprise employant tous les chômeurs de longue durée de sa ville. Elle équilibre ses comptes en percevant les indemnités versées aux chômeurs. Le préfet déclare cette opération illégale, mais vingt ans plus tard, les conditions semblent réunies pour trouver un cadre légal à ce projet…
2016 : Favoriser la diffusion de l’esprit entreprenant
Chômeur désireux de sortir de l’impasse, travailleur social soucieux d’efficacité, jeune diplômé issu des quartiers sensibles, femme isolée en quête d’une activité compatible avec ses charges de mère de famille, etc. Des entreprenants potentiels sont accompagnés et financés par France Active.
2016 : Nos quartiers ont des talents, une association nous le prouve
Deux entrepreneurs, Yazid Chir et Raynald Rimbault, créent l’association NQT pour aider les jeunes diplômés issus d’environnements défavorisés à s’intégrer au monde du travail. Ils sont plus de 30 000 à avoir été accompagnés en 10 ans, avec un taux de réussite de 69 %, grâce à un parrainage par des cadres d’entreprises.
2013 : L’épopée de World Tricot : ne jamais courber l’échine
Carmen Colle lance une opération de réinsertion en formant des femmes réfugiées à la maille de haute couture, qu’elles portent au plus haut niveau de l’excellence. Leur fierté collective et l’irrépressible volonté de Carmen les font surmonter des épreuves terribles d’une façon qui a abasourdi les participants à cette séance.
2011 : Coopaname : les entrepreneurs associés, ou comment repenser le travail
« Si vous n’avez pas d’emploi, créez-le ! », certes, mais les chômeurs manquent de réseaux, de compétences en gestion, ou encore n’ont pas le capital qui leur permettrait de se lancer sans prendre trop de risques. En créant Coopaname, Stéphane Veyer leur offre la possibilité de créer leur emploi avec un statut de salarié au sein d’une coopérative d’entrepreneurs.
2010 : Les entreprises sociales : l’exemple du Groupe SOS
Jean-Marc Borello construit un groupement d’associations et d’entreprises à vocation sociale, le groupe SOS, avec 3 000 salariés et un budget de 200 millions d’euros, et défend des notions inattendues dans le secteur : la viabilité économique, la culture de l’évaluation, les fusions qui permettent plus de synergie tout en réduisant les coûts.
2009 : La solidarité en libre-service
Guillaume Bapst veut fournir aux familles vivant au-dessous du seuil de pauvreté des produits alimentaires à bas prix, mais avec l’objectif de les sortir de l’assistanat. Il crée le réseau des épiceries solidaires, qui rompt avec les modes d’approvisionnement de l’aide alimentaire et crée des marques pour les pauvres, comme les riches. Son inventivité est presque incroyable.
2008 : Ashoka, les enjeux du capital-risque philanthropique
Ashoka a été créé en 1980, en Inde, par Bill Drayton pour renforcer l’entrepreneuriat social, notamment en aidant des entrepreneurs sociaux à démultiplier leur impact. Entre charity business à l’anglo-saxonne et pratiques associatives à la française, Arnaud Mourot inscrit l’association à la pointe de la mutation de l’économie sociale en France.
2008 : Citoyenneté : la percée du général des banlieues
Le général Emmanuel de Richoufftz, voyant que trop de jeunes ne se sentent plus français dans les banlieues, lance un projet : permettre à des jeunes d’obtenir, en six mois, le permis de conduire et un emploi. Il les initie aussi à l’histoire de l’armée d’Afrique où leurs parents et grands-parents ont souvent joué un rôle. Les résultats sont exceptionnels
2008 : La solidarité est dans le jardin
Pour insérer des RMIstes, Jean-Guy Henckel crée les Jardins de Cocagne, où ceux-ci cultivent des légumes bios vendus à des abonnés sous forme d’un panier hebdomadaire varié. Il est pris pour un rêveur, mais les exclus s’impliquent, se socialisent, et les jardins prennent une grande ampleur. Des DRH viennent même étudier la façon dont on y gère les relations entre personnes fragiles.
2008 : Une Grande École, pourquoi pas eux ?
En 2002, l’ESSEC crée “Une grande école, pourquoi pas moi ?”, pour aider les lycéens des milieux modestes ou défavorisés des environs à entreprendre des études supérieures ambitieuses. Thierry Sibieude explique les mécanismes et les effets d’une initiative imitée par une trentaine d’autres Grandes écoles.
2007 : Une bagagerie biquotidienne pour les SDF
Les SDF sont encombrés et stigmatisés par leurs bagages, et ils peuvent les perdre ou se les faire voler. Élisabeth Bourguinat anime une association de SDF et d’ADF (avec domicile fixe) qui monte un projet de bagagerie biquotidienne dans le quartier des Halles de Paris, avec un fonctionnement participatif des usagers. Une initiative audacieuse qui a fait école.
2001 : Partager son temps et ses revenus avec des chômeurs
Jean-Baptiste de Foucauld fait un premier bilan de l’association qu’il a fondée, Solidarités Nouvelles face au Chômage, qui aide les chômeurs en se fondant sur le partage du temps et des revenus.
2001 : Reconvertir des salariés en entrepreneurs
Patrice Simounet, directeur général de la SODESI, a accompagné plus de mille reconversions de salariés lors des plans de redressement puis de développement d’Air France, qu’il s’agisse de les aider à retrouver un emploi ou à créer leur entreprise.
1998 : Une association pour trouver des emplois
Lorsque son entreprise ferme avec la débâcle du Crédit Lyonnais, Bernard Rabiller, délégué CFDT, crée une association pour trouver des emplois. Elle reclasse 80 % du personnel et l’aventure continue dans le Choletais sous forme de l’association Relais pour l’emploi.
1995 : De l’entreprise d’insertion à l’insertion par l’entreprise
Franck Chaigneau, voulant donner du travail aux clochards, crée la Table de Cana. Sa fierté : elle a été plusieurs fois retenue pour organiser la Garden Party de l’Élysée le 14 juillet. Des libérés de prison ont ainsi l’occasion de servir des petits fours et du champagne à la haute société.
8 – ILS RECOUSENT LE TISSU SOCIAL
L’insertion trouve ses limites si l’on entend qu’une personne n’est réinsérée que lorsqu’elle trouve un emploi ͞normal͟. C’est ignorer la pression économique sur les entreprises…De nombreuses personnes peuvent alors se retrouver parmi les ͞inutiles͟, au sens du livre de Pierre-Noël Giraud, se sentir progressivement inutiles à elles-mêmes et plonger dans la dépression ou la violence. Plusieurs épisodes électoraux récents dans les pays riches montrent que cela peut poser de sérieux problèmes sociaux et politiques. Que faire ? Une voie est de donner à chacun l’occasion d’être utile à d’autres.
2018 : Comment les Voisins Malins changent la vie collective
Dans les quartiers difficiles, les gens sont désarmés face à la complexité administrative pour faire valoir leurs droits, angoissés face à l’école ou même le centre de soins. Mais quand un voisin parlant leur langue est capable de leur apporter des réponses, l’horizon s’éclaire. C’est le génie du réseau VoisinMalin créé par Anne Charpy.
2016 : Un travail de fourmi pour de grandes causes
La culture peut participer à une société plus harmonieuse, tel est le credo de la Fondation Culture & Diversité animée par Éléonor de la Charrière. En dix ans, elle a accompagné plus de 20 000 jeunes dans leur accès à la culture et 1 500 dans leur insertion professionnelle. Une réussite exemplaire assise sur une approche résolument pragmatique.
2015 : Tous intouchables, lorsque la fragilité invite à la fraternité
Laurent de Cherisey, ancien chef d’entreprise touché par le grave accident cérébral d’un proche, fonde dans le cadre de l’association Simon de Cyrène une communauté de vie où handicapés et valides vivent en colocation. Le succès est tel que l’association, liée au film Intouchables, essaime ce modèle d’habitat partagé dans dix villes en France.
2014 : Inventer des engagements citoyens pour transformer la société
S’il reconnaît les tendances à l’individualisme dans notre société, Sylvain Waserman veut montrer que le désir d’engagement citoyen est bien présent, et même se renforce. Il le montre à la fois comme directeur général de Gaz de Strasbourg, co-président d’Unis-Cité et maire de Quatzenheim.
2011 : La Fondation Abbé Pierre : agir contre le mal-logement
En 1987, naît la Fondation Abbé Pierre pour offrir une aide concrète au logement et être le porte-parole des plus démunis auprès des pouvoirs publics. Cette orientation originale est déployée avec la rigueur et la force incisive de son fondateur, notamment par la publication médiatique d’un rapport annuel présenté par Christophe Robert.
2010 : Avec Racines, les seniors de Vendée font eux-mêmes leur presse
En 1993, Gilbert Métivier, militant du monde rural, crée Racines, mensuel destiné aux seniors qui rencontre rapidement son public. Avec 12 000 abonnés, voilà un journal pas morose dont la pérennité tient à l’efficacité de 300 bénévoles et de ses trois journalistes. Catherine Baty, qui lui a succédé, conte cette aventure de presse inédite.
2010 : L’enfant@l’hôpital : faire rêver de conquêtes les enfants malades
Anne Dunoyer de Segonzac crée L’enfant@l’hôpital pour faire dialoguer des enfants hospitalisés avec des voyageurs et des savants, parfois venus du bout du monde. De jeunes polytechniciens ou des élèves d’autres écoles sillonnent la France pour accompagner les enfants. Trois mille enfants retrouvent chaque année le goût de lire et d’écrire.
2009 : Repris de justesse : agir autrement face à la violence
Yazid Kherfi, ancien braqueur, retisse les liens distendus entre les inclus de la ville et les populations exclues, vues comme délinquantes et violentes. Il œuvre à faire se reconnaître ceux qui se haïssaient et les engage dans la construction d’un vivre-ensemble. Dans la nuit des banlieues, sans relâche, il démontre que la violence n’est pas une fatalité.
2008 : CHeer uP ! : aider les jeunes cancéreux à se battre pour un projet
Atteint par la maladie en prépa, Pierre Janicot découvre que c’est en se battant pour un projet qu’on se bat le mieux contre son cancer, mais que l’environnement entretient la passivité. Une fois guéri, il crée cHeer uP ! De petites équipes aident l’enfant malade à se projeter dans l’avenir en l’aidant à formuler un projet personnel. En 2008, cHeer uP ! comprend 350 bénévoles, aide 400 malades et se déploie dans toute la France.
2008 : Rendre les lunettes accessibles aux plus pauvres
L’Inde comporte des centaines de millions de personnes qui auraient besoin de lunettes, mais qui n’ont pas de moyens pour s’en acheter ni le temps d’aller en ville pour un diagnostic. Essilor a conçu pour eux une chaîne de production à très bas coût et un circuit de distribution par camionnette itinérante pour vendre des lunettes adaptées à quelques dollars.
2006 : Le centre social, outil du développement de la Goutte d’Or
Devenu retraité, après ses aventures chez Chausson (voir plus haut), Bernard Masséra découvre avec émerveillement le Centre social du quartier de la Goutte d’Or à Paris et s’implique dans une nouvelle aventure.
2006 : Une vie et un travail pour les autistes
Créée en 1973 à partir d’un projet de Georges Soleilhet, l’association La Bourguette a mis en place des lieux pour favoriser la construction de l’enfant et de l’adulte souffrant d’autisme. L’autiste, individu qui oscille entre la fusion et l’isolement, se stabilise et devient une personne aux ressources insoupçonnées.
2005 : Accomplir : les secrets d’une association de quartier efficace
L’association Accomplir a fait du buzz en appuyant le projet pour la rénovation des Halles, qui, contre toute attente, a été retenu par la mairie de Paris. Élisabeth Bourguinat évoque le fonctionnement de cette association, créée en 1999 pour “développer la convivialité et renforcer la citoyenneté dans le quartier des Halles”.
2005 : Fêtes grandioses dans les villes et territoires
Gad Weil crée WM Événements pour concevoir et mettre en scène des événements spectaculaires : la Grande moisson sur les Champs-Élysées, l’Incroyable pique-nique sur la Méridienne verte, etc. Tous exigent des expertises multiples, que les collectivités peuvent difficilement réunir. Ces fêtes contribuent-elles autant au lien social que les fêtes d’antan ?
2005 : Pour une utilité sociale des SDF
Cécile Rocca a créé Les morts de la rue pour assurer des obsèques dignes aux SDF et défendre leur utilité sociale : ils renseignent les gens, aident les handicapés, rendent service aux commerçants, parlent avec les personnes isolées, etc. Une séance émouvante avec cinq SDF fiers de débattre, et François Cymbler, un comédien déguisé en clochard, qui teste un nouveau spectacle.
2003 : La journée d’un policier dans les Halles de Paris
Comment le capitaine Joël Terry, responsable du secteur des Halles, motive-t-il ses 80 hommes, de 23 ans de moyenne d’âge, dont la plupart viennent de province et ont l’obsession d’y revenir le plus vite possible pour ne plus porter à Paris un uniforme qui leur fait peur ? Il parle de son métier et du management des hommes dans une séance culte.
2003 : Paroles de médiateurs
Ceux qu’on n’écoute jamais ont infiniment à nous apprendre, pour peu qu’on sache les entendre. C’est sur ce fondement que Bertrand Schwartz, éminent chercheur, a construit l’action de Moderniser sans exclure. Le temps des politiques n’est pas celui des savants, et la suppression des emplois jeunes a mis un coup d’arrêt à son travail. Mais il a promis de ne pas renoncer.
2002 : Changer la vie collective dans une prison
Après la Table de Cana, Franck Chaigneau est devenu aumônier de la prison de la Santé, dont il veut améliorer la vie collective. Des gardiens de prison et un ancien détenu dialoguent avec lui dans une séance très singulière.
2002 : Quelles réponses à la délinquance des jeunes ?
Jean-Marie Petitclerc, polytechnicien, prêtre salésien et éducateur, analyse les différentes formes de violence, et propose d’y apporter des réponses différenciées. Selon lui, ce qui est naturel, c’est la violence, et ce qui n’est pas naturel et qui est donc le fruit de l’éducation, c’est la capacité de nouer une relation respectueuse avec autrui.
2002 : Réussir la mixité sociale
Fondée par un prêtre, Bernard Devert, l’association Habitat et Humanisme, qui emploie 80 salariés et 800 bénévoles, construit, acquiert et rénove des immeubles et appartements destinés à loger des populations en difficulté, avec l’objectif de favoriser la mixité sociale.
1999 : Le monde glorieux des sauveteurs en mer
La SNSM est une exception dans le paysage français : c’est une association loi de 1901 qui assure une mission de service public. Et avec quelle fierté et dévouement de ses membres.
1998 : Le CEPIJE : un refuge pour jeunes où l’on se respecte
Olivier Le Duc, animateur social, et Monique, une étonnante grand-mère, créent un foyer pour aider de jeunes exclus à prendre en mains leur destin. Les débuts sont tumultueux, mais l’alliance de l’animateur et de la grand-mère est très efficace.
1999 : Théâtre et insertion
L’Hippodrome, scène nationale de Douai, s’est engagé depuis deux ans dans un travail d’insertion par le théâtre de personnes allocataires du RMI et en grande difficulté. Les résultats sont étonnants.
1996 : Créer un lien avec les gens au bord de l’exclusion
Sœur Dominique Virey se consacre, au sein de la communauté apostolique de Saint-François-Xavier, au soutien scolaire pour des enfants en grande difficulté et tisse des liens dans un monde déstructuré.
1996 : De l’exclusion à l’estime
Damien Genestet, jeune polytechnicien, et Martin Hirsch, président de l’UCC des Emmaüs, débattent des secrets des Emmaüs pour fabriquer de l’estime pour les compagnons.
9 – ILS FONT DE LEURS SINGULARITÉS UNE FORCE
Avec la mondialisation, on est soucieux d’universel : références économiques universelles, langue universelle, enseignes commerciales identiques partout. Cette standardisation favorise ceux qui maîtrisent le mieux les normes et les langues, généralement les plus puissants. Pourtant, si la production et la diffusion de certains biens sont par essence universelles (l’électricité, le courrier et quelques autres), les bonnes manières d’organiser les activités et de créer du sens ont une forte dimension locale. C’est sur cette idée que se sont fondés des entreprenants, qui considèrent que leur singularité est une force plutôt qu’une tare, à condition de ne pas rester crispé sur le passé.
2018 : L’éditrice qui veut rendre le monde plus grand
Laure Leroy a conçu sa maison d’édition, Zulma, en écoutant ses rêves les plus fous : publier la littérature du monde entier, en cherchant des auteurs de langues rares, en assurant des traductions de qualité et en imaginant des méthodes pour promouvoir des livres inattendus. Avec un travail extrêmement soigné, elle a réussi à affirmer ses choix singuliers, au rebours des “bons principes” de l’édition.
2018 : Donner une âme à un grand service hospitalier
Marc-Olivier Bitker, nommé à la tête d’un service hospitalier de haute technicité et internationalement reconnu, a trouvé un équilibre rare entre exigences de rentabilité, qualité des soins et attentes du personnel. Plus que sur la formation aux techniques managériales, c’est sur ses qualités personnelles et son humanité qu’il s’est appuyé.
2017 : La folle aventure du Puy du Fou
L’histoire du Puy du Fou s’est écrite en lien étroit avec son territoire, portée par une armée de 3 800 bénévoles vendéens qui perpétuent l’histoire de leur région. Laurent Albert montre que ces succès sont dus à une créativité sans limites, et parfaitement raisonnable.
2016 : L’union fait la force
Dix moulistes d’Oyonnax se rencontrent pour voir comment faire face à la montée de la concurrence asiatique. Trois d’entre eux décident d’unir leurs forces selon des modalités originales. On leur dit « ça ne marchera pas ! »‚ pourtant, ils se sont développés alors que la moitié des moulistes d’Oyonnax a disparu. Gilles Pernoud aimerait faire des émules, mais on lui dit encore « ça ne marchera pas ! »
2016 : Que le Soleil rayonne encore
En cinquante-deux ans d’existence, le Théâtre du Soleil a écrit une histoire remarquable, indissociable de la personnalité d’Ariane Mnouchkine. La question de la transmission et de la pérennité est régulièrement posée, et les réponses apportées le montrent : le Soleil n’a pas fini de rayonner.
2016 : Society, l’audacieuse création du trublion de la presse papier
En mars 2015, sort le premier numéro de Society, un nouveau titre papier lancé en fanfare. L’aventure d’une bande de copains autour de Franck Annese a été le point de départ de la constitution d’un savoir-faire et d’une philosophie, résumée par la règle des 3 H : humour, humain, histoire.
2015 : « Je serai un homme »
Philippe Aubert est une personne “extra-ordinaire”, entrepreneur de lui-même : il ne peut ni parler ni se mouvoir, mais a mené ses études jusqu’à un master 2 en sociologie. Son assistant, Jackson Sintina, va d’ailleurs devenir son associé dans les activités de conseil qu’ils vont créer.
2015 : Le surprenant rayonnement du bouffon de Trappes
Alain Degois est Papy, celui qui a “sorti” Jamel Debbouze et beaucoup d’autres en animant depuis 30 ans des matchs d’improvisation théâtrale qui mobilisent les jeunes de Trappes. Ils font découvrir aux garçons les talents des filles, qu’ils veulent avoir dans leurs équipes pour augmenter leurs chances de gagner.
2015 : Ma vie avec les très petites entreprises
Les patrons de TPE sont souvent démunis face au fisc, à l’URSSAF, aux clients qui ne payent pas, pour embaucher ou licencier. Quand ils entendent parler de Laurence Nunzi, qui prend en charge tous ces soucis pour un coût raisonnable, tout change : ils en viennent même à embaucher, se sentant rassurés.
2014 : De l’art de gérer ses investisseurs financiers, l’aventure de La Buvette
L’aspect le plus étonnant de l’histoire de La Buvette n’est pas le fait qu’elle devienne un leader mondial des abreuvoirs, mais que le propriétaire a géré sa succession, avec plusieurs LBO successifs, en veillant à ce que les cadres gardent le contrôle. Sous la houlette de Jean-Philippe Bousquet, ils ont même mis les investisseurs en concurrence…
2013 : Poclain Hydraulics, se mondialiser tout en s’enracinant
L’entreprise familiale Poclain Hydraulics est devenue leader mondial sans renier ses valeurs : innover, être indépendante, attacher une importance extrême aux ressources humaines, s’enraciner dans ses territoires. Des principes que beaucoup recommandent et que Laurent Bataille met en application même pendant les crises les plus aigües.
2012 : L’étonnante mécanique de la participation des salariés chez Essilor
Treize mille salariés (actifs ou retraités) détiennent 8,3 % du capital et près de 15 % des droits de vote d’Essilor. Réunis au sein de l’association Valoptec, ils jouent un rôle clé dans la gouvernance de l’entreprise grâce à une mécanique finement réglée, à laquelle Aïcha Mokdahi veille comme le lait sur le feu.
2012 : La relance de Forge de Laguiole ou une stratégie du territoire et des métiers
Thierry Moysset a un coup de cœur pour Forge de Laguiole. Pour valoriser le métier de coutelier, il fait un grand feu pour détruire les plans et se débarrasse des machines automatiques, instruments de la standardisation. Les objets ainsi produits ont une âme et deviennent recherchés, au point qu’il ne peut fournir la demande…
2011 : Comment transmettre un patrimoine séculaire sans perdre son esprit séculier ?
Les sœurs de la Charité, qui œuvrent depuis 1734 en Alsace, entreprennent avec sœur Denise Baumann une démarche pour transmettre leur spiritualité et leur patrimoine à des chrétiens. Elles choisissent la création d’une fondation, dont la présidence est confiée à Marie-Hélène Gillig après dix années d’expérimentation.
2011 : Pourvu qu’on ait le flacon… Le vin perd-il son âme ?
L’économie de la création repose sur un équilibre entre une logique d’artisanat, de passion, d’intuition, et une logique de rationalisation. Il est fragilisé dans le vin par l’arrivée de la grande consommation et du luxe. Éric Goettelmann a une ambition : faire en sorte que le singulier et l’exceptionnel résistent aux logiques économiques qui déferlent sur le vin.
2007 : Aïna, ONG pour la culture et la liberté en Afghanistan
Reza a vu dans ses reportages que la principale destruction des guerres touche l’âme, l’identité et la culture des victimes, ce qui engendre de nouvelles guerres. Il ne suffit pas de reconstruire les maisons, écoles ou hôpitaux, mais aussi recréer une société civile susceptible de résister à de nouvelles violences. C’est le but de l’ONG Aïna, qui mène une action admirable en Afghanistan et se développe dans d’autres pays.
2007 : La uniqueness de Danone
Quand des rumeurs d’OPA inamicale de Pepsi se propagent, Franck Riboud monte au créneau : « Si vous vous y essayez, vous perdrez tout ce qui fait la uniqueness de Danone et crée sa valeur. » L’argument a porté, mais était-il vrai ? Et si oui, comment en faire une force en manageant l’entreprise pour affirmer sa singularité ? Pierre Deheunynck a porté ce projet.
2002 : Gérer les biens d’une congrégation en accord avec ses principes
Sœur Nicole Reille, économe de la congrégation Notre-Dame, crée le premier fonds de pension éthique en France. Gare aux groupes dans lesquels elle investit : si elle signe un communiqué expliquant pourquoi elle les quitte, les médias pourraient relayer celle qu’ils ont appelée la golden sister. Une sœur malicieuse…
2002 : Sagem : les mystères de l’actionnaire salarié
Grégoire Olivier, nommé PDG de Sagem après la mort brutale de Pierre Faure, découvre l’énergie que déploient ses salariés pour défendre l’entreprise contre vents et marées. Leur atout majeur : ils en sont le principal actionnaire depuis bientôt vingt-cinq ans.
1995 : La stratégie de l’authentique
Parti de rien, Gilbert Castro a lancé des artistes connus dans le monde, là où les grandes multinationales échouent : découvrir, faire aimer et diffuser des musiques authentiques.
10– ILS S’ENGAGENT DANS LA CRÉATION
La créativité, comme l’innovation, est aujourd’hui vue comme une ressource essentielle pour les entreprises. Mais il n’est guère de création importante sans une implication de personnes à l’ego surdimensionné ni sans transgressions, ce que l’entreprise ordinaire a beaucoup de mal à gérer. D’où l’intérêt d’étudier la façon dont les organisations créatives arrivent à ce miracle permanent de gérer des personnes ingérables et de mettre en production des créations difficilement programmables. Au-delà des préoccupations des entreprises, la vitalité de la création d’un pays est un facteur important de la qualité de son vivre-ensemble et de son image à l’étranger.
2017 : Il relance Nantes par la culture
Depuis trente ans, Nantes mène une politique innovante et ambitieuse en amenant la culture au cœur de la cité et du territoire. Cette politique a contribué à transformer l’image de la ville, sa vie quotidienne et son économie. Son inspirateur, Jean Blaise, est allé hors les murs par conviction que les lieux institutionnels n’assuraient pas une accessibilité suffisante de la culture et il a bénéficié d’un appui politique d’une constance rare.
2017 : La Chance, ou comment réinventer le design
Jean-Baptiste Souletie est passionné de design depuis toujours et, après avoir exercé des fonctions de manager et de financier, et réorganisé tous les bureaux des entreprises où il passait, s’est lancé comme éditeur de design en cocréant La Chance. Il contribue avec d’autres éditeurs comme Petite friture, Moustache ou TH Manufacture à renouveler le design français.
2017 : XTU, les architectes du vivant
L’agence XTU s’est fait connaître par ses biofaçades : entre les verres des doubles vitrages, des micro-algues se développent, offrant solutions énergétiques et ressources d’une richesse inexploitée. La démarche et l’esprit de XTU sont à l’image des micro-algues colonisant les espaces vides et défendent une architecture vivante qui se donne désormais pour mission de changer le monde.
2016 : L’influence par le design, l’art de Mathieu Lehanneur
Ne surtout pas être aimé pour son style ! Le parti pris de Mathieu Lehanneur peut surprendre. D’autant qu’il voit un terrain d’expression aussi bien dans une signalisation routière que dans une église romane, dans une pilule que dans des statistiques démographiques. Plongée dans l’univers créatif d’un designer pas comme les autres…
2014 : Anne Valérie Hash, une histoire entre création de mode et entrepreneuriat
Douze ans après avoir fondé sa marque, Anne Valérie Hash, étoile montante de la mode, annonce que sa maison fait une pause. Le temps d’accompagner le repli de l’entreprise, elle prend la direction de la création de Comptoir des Cotonniers. Un grand bol d’oxygène pour une créatrice inspirée.
2013 : L’orchestre d’Olivier Roellinger
Si Olivier Roellinger n’avait pas été roué de coups de barres de fer et laissé pour mort à 20 ans, il serait probablement ingénieur. Mais il a découvert les vertus conviviales de la cuisine pendant sa convalescence, et a rêvé de corsaires, donc d’épices, réalisant que Surcouf avait habité sa maison. Il est devenu un cuisinier atypique mais réputé en allant au bout de ses rêves.
2012 : Itinéraire d’un entrepreneur culturel
Steven Hearn, persuadé que des logiques d’entreprise pouvaient se déployer dans la culture, a fondé Scintillo, qui crée, reprend et gère des revues, des cinémas, une maison d’édition et une société de production de films, et a remporté la délégation de service publique de la Gaîté Lyrique. Il veut prouver que la culture n’est pas plus risquée qu’un autre secteur.
2012 : Jazz en cuisine
Alain Passard, sans doute lassé de cuisiner les viandes, ressent une rupture de créativité et décide d’évoluer vers une cuisine légumière qui l’autorise à improviser. C’est le début d’une aventure dans laquelle il explorera des voies nouvelles tout en restant aux sommets de la cuisine.
2011 : Créativité et/ou solidité : le long chemin d’une maison d’édition
Pour Olivier Cohen, un éditeur est un découvreur et un médiateur, qui doit convaincre le public qu’un auteur inconnu mérite d’être lu. Cette vision s’accorde mal avec la pratique des grands groupes d’édition, mais les Éditions de l’Olivier ont réussi à bâtir un modèle conciliant exigence littéraire, rentabilité et fonctionnement à taille humaine.
2011 : La création sans créateur : le cas de Maison Martin Margiela
Dans un univers où le culte de la personnalité est la norme, le choix de ne pas nommer de nouveau directeur créatif interroge : comment une maison de mode peut-elle avancer sans un créateur emblématique ? Ce choix inédit, osé, difficile est pourtant celui qui a paru le plus en phase avec la personnalité et l’histoire de la marque.
2010 : Gobelins, la formation des talents que le monde entier nous envie…
En 2009, Oktapodi, présenté aux Oscars dans la catégorie court métrage d’animation, était un projet de fin d’études d’étudiants des Gobelins. La recette ? Une formation qui se renouvelle en permanence et une pédagogie inversée : ce n’est pas l’élève qui entre dans le moule de l’école, mais l’école qui s’adapte à son projet.
2009 : Les Vieilles Charrues, le festival pas comme les autres !
Comment une kermesse de campagne a-t-elle pu devenir, en quinze ans, le premier festival de musique en France ? Loïck Royant explique son modèle économique atypique et une organisation reposant sur le tissu associatif local. Toute une région se mobilise ainsi pour accueillir les plus grands artistes et plus de 200 000 festivaliers.
2008 : Éditeur de parfums : un nouveau concept pour libérer les créateurs
Pauvreté des briefs, poids du marketing, très fortes contraintes financières ont fait de la parfumerie un monde où la frustration prédomine. Le lancement par Frédéric Malle d’un nouveau concept d’entreprise, les Éditions de parfums, à contre-courant des tendances de l’époque, vise à redonner une liberté créative aux plus grands nez.
2008 : Les réussites du Printemps de Bourges
Fondé en 1988 par Daniel Colling pour aider des artistes qui n’avaient accès ni à la télévision ni à la radio de service public, le Printemps de Bourges a réussi à durer sans s’institutionnaliser ni se dénaturer, et sans devenir un puits de subventions.
2007 : Le Cube, un Nouveau Monde pour les pionniers de la création numérique
Des professionnels de la culture confrontés à l’arrivée de l’ordinateur se réunissent dans les années 1990 pour échanger sur les bouleversements de leurs métiers. Leur rencontre avec Issy-les-Moulineaux conduit plus tard à la création du Cube, par Nils et Florent Aziosmanoff, qui s’affirme avec succès comme un centre de création numérique.
2006 : La créativité sans les étoiles : de Lucas Carton à Senderens
Trois étoiles pendant vingt-huit ans, Alain Senderens sait ce que la cuisine française doit au Guide Michelin. S’il y a renoncé et créé un nouveau restaurant, c’était pour s’affranchir d’une pression éreintante et pour accompagner un changement de civilisation, en cassant certains codes de la grande restauration.
2006 : Quand la publicité repense ses méthodes de création
Comment l’agence BETC, présidée par Mercedes Erra, a bousculé les méthodes classiques de création en s’appuyant sur une compréhension profonde des marques et des consommateurs et est devenue l’agence de publicité la plus importante du marché français.
2006 : Une académie spontanée, remède aux insuffisances de la formation musicale française
Yves Petit de Voize, grand détecteur de jeunes talents, raconte la naissance du festival de Pâques de Deauville en 1996, avec des talents comme Renaud Capuçon, devenu une référence mondiale. Un festival de musique de chambre pour remédier aux excès de la formation soliste du système éducatif français…
2005 : D’Arles au Goncourt : les fondements du succès d’Actes Sud
Le monde de l’édition navigue en eaux troubles, mais Actes Sud maintient le cap de la passion avant tout. Françoise Nyssen explique les choix forts faits depuis sa création : indépendance à tout prix, intégration verticale, développement par des alliances opportunes, suprématie des choix éditoriaux.
2005 : D’Arles au Goncourt : les fondements du succès d’Actes Sud
Le monde de l’édition navigue en eaux troubles, mais Actes Sud maintient le cap de la passion avant tout. Françoise Nyssen explique les choix forts faits depuis sa création : indépendance à tout prix, intégration verticale, développement par des alliances opportunes, suprématie des choix éditoriaux.
2005 : Le festival d’Angoulême, catalyseur des mutations de la bande dessinée
Jean-Marc Thévenet raconte comment le Festival international de la bande dessinée, né de la volonté d’un passionné, rencontre un succès immédiat, obtient une reconnaissance internationale et s’affirme comme le lieu d’éclosion d’auteurs nouveaux.
11– ILS AFFRONTENT LA VIE AVENTUREUSE DES START-UP
La route des start-up est semée de sérieuses embûches, dont on ne parle guère,. On découvrira dans la lecture des témoignages ci-dessous des vies passionnantes, mais risquées. On peut recommander leur lecture aux candidats à la création de start-up : cela ne les dissuadera pas de se lancer, mais cela pourra les aider à tirer quelques enseignements de la façon dont d’autres ont franchi des passages difficiles qu’ils rencontreront sans doute.
2017 : Les entrepreneurs et intrapreneurs du changement
Certains entrepreneurs veulent associer efficacité économique et utilité sociale pour résoudre des problèmes de société. Ticket for Change, créé par Matthieu Dardaillon, a touché 40 000 personnes dans 160 pays, permettant la création de plus de 300 projets dont 130 accompagnés individuellement, parfois en collaboration avec des entreprises comme Renault, Schneider Electric, Danone, Orange, Carrefour, Google ou Coca-Cola.
2017 : Stanley Robotics : le futur, c’est maintenant !
Des ingénieurs imaginent un robot qui prend en charge votre véhicule dès votre arrivée au parking, va le garer et le rapporte au moment où vous voudrez partir. Aurélien Cord partage cette aventure qui connaît une croissance époustouflante.
2017 La brosse à dents connectée, entre fulgurances numériques et pesanteurs industrielles
Quand Thomas Serval, serial entrepreneur à succès du numérique, se lance dans la brosse à dents connectée, il s’attend à affronter des problèmes numériques redoutables pour suivre de façon précise la position de la brosse, mais sans doute pas de redoutables problèmes industriels, symbolisés, entre autres, par l’empoilage…
2016 : De Fimalac à Webedia, une plongée dans un monde hyper-mobile
Véronique Morali, après avoir fondé le magazine féminin en ligne Terrafemina, convainc Fimalac d’investir dans Webedia. C’est l’entrée dans un monde régi par une nouvelle grammaire de la communication et de la publicité, où les compétences et les business models évoluent très vite.
2015 : Fonder une start-up industrielle dès la fin de ses études ?
Trois ingénieurs passionnés de voile fondent une start-up développant une technologie pour la construction de coques de voiliers en composites. Démarré à l’école, leur projet s’enlise, le milieu nautique les ignorant, mais Airbus passe la première commande puis la start-up se hisse parmi les leaders mondiaux. Clémentine Gallet illustre ce que résilience d’un pionnier veut dire.
2015 : La naissance improbable du siège d’avion en composite
L’aéronautique est réputée pour ses hautes technologies‚ mais pas les cabines des passagers : parois en plastique‚ moquette simple‚ structures de siège en métal‚ tablettes fragiles‚etc. Trois ingénieurs ont l’idée de concevoir des sièges en composite et en titane. Ils ne savaient pas que c’était impossible‚ alors ils l’ont fait. Mais quelle aventure !
2015 : Le jeu mobile : bienvenue dans un monde ultra-créatif !
Nicolas Bensignor a fondé Playsoft, studio de jeux mobiles leader en Europe. Il aimerait aider la France à rattraper son retard dans un domaine où elle n’a pas su prendre le virage malgré ses atouts, ou à cause d’eux.
2013 : Osciller entre succès et échec : la trajectoire d’une start-up innovante
Pour Boris Golden, il est tentant de donner l’impression que la trajectoire vers le succès d’une start-up était assez simple et prévisible. Il montre que la frontière entre le succès et l’échec reste longtemps ambiguë et incertaine. Ce n’est pas une raison pour renoncer, mais cet exemple est plein d’enseignements utiles.
2007 : FABERNOVEL, un “excubateur” de projet ?
Pour Stéphane Distinguin, l’innovation naît moins du chaos que du réseau. Il crée en 2003 FABERNOVEL, dédiée au lancement de projets innovants. Dès 2007, elle est à l’origine de projets pour SFR, RATP, Google, TF1, Bouygues Télécom, CEA, Orange et de plus de six créations de sociétés essaimées.
2006 : Digital Airways, une start-up française équipe les téléphones mobiles du monde
Digital Airways, créée en 1998 par Philippe Silberzahn, est née sans business plan, parce que des amis souhaitaient travailler ensemble. Son activité actuelle n’a rien à voir avec celle prévue, pourtant sa technologie est présente dans des millions de téléphones mobiles du monde entier, notamment en Asie.
2006 : Un serial entrepreneur à la conquête d’un marché mondial (la recherche d’information en entreprise)
Après avoir dirigé l’éditeur de logiciel Arisem, devenue filiale de Thales (voir ci-après), Jean Ferré initie en 2004 un LMBO sur l’éditeur du moteur de recherche sémantique Sinequa, et repositionne cette pépite technologique (deux cents années-homme de R&D) sur le marché des logiciels d’accès à l’information en entreprise.
2005 : L’entrepreneur perpétuel
Dès 16 ans, Laurant Weill vend des alarmes de sa fabrication, puis il crée trois sociétés dans le jeu vidéo. Lorsqu’il revend ses parts, c’est pour monter seul un nouveau projet, etc. Le récit du parcours de cet entrepreneur perpétuel permet d’élucider deux mystères : qu’est-ce qui fait le génie d’un entrepreneur ? Qu’est-ce ce qui le fait courir ?
2005 : Splendeur et chute de Kalisto
Avec la fondation de Kalisto, Nicolas Gaume connaît une fulgurante réussite en s’appuyant sur la créativité débridée de jeunes passionnés. Il a su gérer le passage à la professionnalisation et à un univers économique très exigeant, mais de mauvais conseils pour entrer en Bourse ont tué l’entreprise. Le jeu vidéo, un laboratoire pour des questions nouvelles de management.
2004 : La face cachée d’une turn down
Arisem, créé en 1996, s’impose fin 1999 comme un pionnier du knowledge management, mais l’éclatement de la bulle de 2001 la conduit au dépôt de bilan. Le retour courageux et éclairant de Jean Ferré sur son aventure pourra être utile à d’autres.
12– ILS DÉVELOPPENT LEURS TERRITOIRES
Les entreprenants ont souvent leur identité ancrée dans leur environnement local : à la différence des entrepreneurs qui mesurent leur action en dollars, étalon universel, les entreprenants évaluent leur projet en fonction du sens qu’il produit et des relations qu’il permet de développer. C’est pourquoi une de leurs motivations est de revivifier leur territoire s’il se délite.
2018 : Prendre au sérieux les territoires
Jean-Luc Delpeuch, président d’une communauté de commune, expérimente les vertus d’un fédéralisme inhabituel en France. Tout irait cependant mieux si l’État savait vraiment prendre au sérieux les territoires.
2017 : Fermes de Figeac : de la coopérative agricole à la fabrique des territoires
Fermes de Figeac passe d’une coopérative agricole, en 1985, à un écosystème gérant des magasins, des ateliers, des marques, de la production électrique, une crèche, etc. Tout cela pour donner un avenir à son territoire et attirer des jeunes.
2017 : Le Comté AOP : une réussite collective au cœur du territoire
Une crise sans précédent secoue le secteur laitier européen, mais la filière Comté va bien : le lait y est correctement rémunéré, tous les opérateurs de la filière investissent, entraînant un cercle vertueux de croissance durable. Cela résulte d’une savante alchimie orchestrée par un entreprenant collectif, le Comité interprofessionnel du Comté.
2017 : Le temps des territoires est venu
Après des siècles durant lesquels l’État était seul en charge de l’intérêt général, la tendance s’inverse : le territoire s’inscrit comme une évidence, dès lors qu’il s’anime par la rencontre d’intérêts individuels articulés autour de projets communs, comme ceux qu’anime Pierre-François Bernard.
2016 : Faire renaître la chaussure à Romans
Christophe Chevalier, directeur du groupe Archer, réindustrialise le territoire de Romans. Il a relancé l’industrie de la chaussure en récupérant d’anciens savoir-faire et travaille à l’émergence de “start-up de territoires” dans une dynamique dont il est un leader.
2016 : Réconcilier l’aéroport et ses riverains : l’aventure de Planèt’AIRport®
Îlot de prospérité dans des territoires défavorisés, qui en subissent les nuisances sans en tirer de compensations en matière d’emplois ? Aéroports de Paris, soucieux de sa responsabilité sociétale, a créé une structure originale animée par Patrick Dugard, qui crée de nouveaux rapports entre l’aéroport et les riverains.
2016 : Réinventer l’animation des territoires
Faire se rencontrer des individus enracinés dans un même territoire, mais issus d’environnements professionnels divers, pour mutualiser ressources et réseaux avec l’ambition de résoudre localement les problèmes de leurs concitoyens est une idée simple. Il restait à trouver une bonne méthode, ce à quoi s’est attachée Cécile Dupré La Tour.
2016 : Soutenir les initiatives innovantes : le réseau GNIAC
Comment tirer le meilleur parti des solutions déployées par des innovateurs sociaux, souvent isolés, sans accès aux bons interlocuteurs et sans maîtrise des arcanes administratives ou entrepreneuriales ? Thierry du Bouëtiez tente de concilier l’inconciliable en créant le GNIAC, qui fait se rencontrer et dialoguer des personnes issues d’horizons divers pour faire émerger les innovations des territoires..
2015 : Pantin, le nouveau Brooklyn ?
Élu maire en 2001, Bertrand Kern constate que Pantin, cité artisanale et industrielle, doit se chercher un avenir. Une décennie après, le New York Times parle de Pantin comme d’un nouveau Brooklyn. Ce renouveau a été animé par une démarche pragmatique du maire.
2014 : L’ambitieux mariage d’un festival et d’un territoire : le cas du Festival d’Aix
L’été à Aix-en-Provence, plus de 80 000 personnes viennent assister au Festival international d’art lyrique. François Vienne veut le sédentariser en approfondissant son lien avec le territoire et avec l’espace méditerranéen. Cela implique des ambitions allant de la réinvention de l’opéra à l’accompagnement du Printemps arabe…
2011 : Les Régies de quartier, pour une reconquête de l’habitat urbain
Dans l’effervescence des années 1970, les habitants de certains quartiers pauvres ont créé les Régies de quartier, avec une finalité économique, sociale et politique. Puis l’idée a été reprise et s’est étendue largement dans tout le pays. Clotilde Bréaud s’interroge : les Régies de quartier savent-elles encore faire vivre leur utopie initiale ?
2011 : Pour une vision de l’entreprise dans son écosystème
Comment concilier efficacité économique et performance sociale lorsque l’on est un leader du secteur de la santé par l’alimentation ? Muriel Penicaud montre que Danone choisit la voie d’innovations radicales dans les rapports entre l’entreprise et son écosystème.
2009 : Le Louvre à Lens
Située au cœur du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, Lens n’en finit pas de chercher à imaginer son avenir. Daniel Percheron, éveillé à l’histoire du renouveau de Bilbao enclenché par le musée Guggenheim, saisit une opportunité : le Louvre-Lens devrait aider Lens à se forger une identité capable de l’entraîner vers une nouvelle prospérité sociale et économique.
2008 : Reconquérir les espaces verts pour relancer la ville
La métropole lilloise était l’une des moins vertes de France. Pierre Mauroy lance, en 1990, la création du syndicat mixte Espace Naturel Lille Métropole et Pierre Dhenin a pu développer une gestion soucieuse de la préservation d’un milieu naturel fragile, en respectant les aspirations des visiteurs à la liberté, ainsi que les exigences des agriculteurs.
2007 : Pour des PME de croissance dans la région Centre
CCD investit en capital-risque pour les entreprises de la région Centre. Au travers d’un soutien à l’amorçage, au retournement, à la transmission ou au développement, plus d’une centaine d’entreprises ont grandi sur leur territoire. Catherine Kraft Le Marec décrit un savoir-faire empreint de rigueur, d’aptitude relationnelle et de capacité de décision.
2006 : Le viaduc de Millau, tour Eiffel du Larzac
La pureté architecturale du viaduc de Millau est à l’unisson de sa réussite humaine, technique, financière. Pourtant, le projet n’a manqué ni d’opposants, ni de réticences, ni de choix risqués. Jacques Godfrain, maire de Millau et député de l’Aveyron, impliqué dès le début, présente cette aventure en conteur passionné.
2005 : Le succès du plan d’aménagement du Pays basque
Afin de valoriser la forte identité du Pays basque, des travaux de prospective, Pays basque 2010, sont lancés en 1992 à l’initiative du préfet. Bernard Darretche, directeur général de la CCI, et Jean-Jacques Lasserre, maire de Bidache et conseiller général, ont porté une aventure qui a connu un grand succès.
2005 : Mulhouse entre tradition industrielle et devenir métropolitain
Après avoir connu la gloire industrielle au cours du XIXe siècle puis décliné, Mulhouse est entrée depuis 1989 dans une rénovation. Jean-Marie Bockel explique comment réalisation d’un tram-train en est le symbole et comment une innovation de cette envergure se conçoit, se décide, se réalise et s’articule avec d’autres projets.
2002 : Construire un territoire commun : la candidature de Lille aux Jeux olympiques
Lille est candidate pour l’organisation des Jeux olympiques de 2004, mais que se passera-t-il si elle échoue ? Francis Ampe, chargé d’animer cette candidature, prépare aussi le rebond après un éventuel échec. Lille n’aura pas les jeux mais gagnera une notoriété internationale et sera Capitale européenne de la culture en 2004.
2002 : Les passions et aventures d’un aménageur picard
Nommé un peu par hasard directeur du syndicat mixte pour l’aménagement de la côte picarde, Jean-Christian Cornette se prend de passion pour la baie de Somme et mène avec succès des projets d’aménagements ambitieux.
1997 : Gouverner la cité avec les associations
Pierre Cardo devenu maire de Chanteloup-les-Vignes, s’appuie sur les associations, seul moyen pour lui de faire face aux problèmes qui se posent à une cité de banlieue frappée par le chômage et la violence.
13– ILS RÉINVENTENT LES SERVICES À LA PERSONNE
Les services à la personne sont souvent cités comme des réservoirs d’emplois considérables. Cependant, comme le rappelle Philippe d’Iribarne, la relation de service évoque, en France, la soumission du serviteur au maître,. Philippe d’Iribarne note toutefois qu’il est noble de rendre service. Cette idée est mise en œuvre par des entreprenants variés, qui développent des activités de services utiles aux bénéficiaires tout en étant valorisantes pour ceux qui les réalisent.
2018 : Faire d’un EHPAD un lieu de vie et d’humanité
On voit souvent les EHPAD comme des mouroirs sans âme, manquant, de plus, dramatiquement de moyens. Ségolène Lebreton a pourtant choisi d’en diriger un dès sa sortie de l’École de Rennes. Avec un optimisme contagieux, elle a révolutionné les relations avec les résidents et leurs proches, ainsi qu’avec l’extérieur, faisant de son EHPAD un lieu de vie et d’humanité.
2018 : Quand les seniors et les étudiants vivent sous le même toit
Nombre de seniors souffrent de solitude, et beaucoup d’étudiants ne trouvent pas à se loger. Pourquoi ne pas les faire vivre sous un même toit ? Encore faut-il créer la confiance. Typhaine de Penfentenyo a fondé une association qui crée et gère cette confiance. Jean-Renaud d’Élissagaray l’aide à changer d’échelle en proposant à des employeurs d’aider leurs salariés préoccupés par un parent âgé ou par un étudiant mal logé.
2015 : La singulière aventure de Siel Bleu
Jean-Daniel Muller et Jean-Michel Ricard créent l’association Siel Bleu pour aider les personnes âgées à maintenir leurs capacités physiques, grâce à une activité physique adaptée. Siel Bleu intervient aujourd’hui dans 4 700 lieux, auprès de 100 000 bénéficiaires et compte 450 salariés. Leur démarche suscite maintenant l’intérêt dans le monde.
2015 : Môm’artre, une révolution de la garde d’enfants par l’art
Môm’artre, association fondée par Chantal Mainguené, accueille les enfants de 6 à 11 ans tous les jours d’école de 16 h 30 à 20 heures. Ils goûtent, font leurs devoirs et participent à un projet artistique qui donnera lieu à une exposition. Ils sont encadrés par des bénévoles, des salariés, des volontaires et des artistes. Le projet suscite l’enthousiasme.
2015 : Wimoov, inventer la mobilité pour tous
En 1995, trois étudiants de Nanterre bloqués par la grève des transports instaurent un service de covoiturage. Vingt ans plus tard, leur action s’est enrichie de multiples manières et Florence Gilbert invente, avec l’association Wimoov, la mobilité durable pour tous.
2011 : Avizen : faciliter le maintien à domicile de parents dépendants
Antoine Vialle a identifié chez les structures d’aide à domicile et chez les personnes accompagnées et leurs familles un besoin de coordonner les interventions à domicile et de gérer les changements incessants de planning. Avizen y répond par un portail Internet, disponible sur iPhone et iPad, appropriable par les seniors et leurs enfants.
2006 : Une entreprise dans l’aide à domicile, un vilain petit canard ?
Confronté au vieillissement de ses parents, Michel Mazet crée une entreprise spécialisée dans le métier d’auxiliaire de vie pour personnes âgées. Il cherche à la faire connaître par les prescripteurs habituels, mais se heurte à un ostracisme : l’aide aux personnes âgées est-elle réservée aux associations, au bénévolat et à la réinsertion ?
1996 : Au service des personnes âgées : le sens en plus
Benoît Masurel crée Accueil et Service, “locomotive” de la mise en place de services de qualité pour maintenir à domicile les personnes âgées semi-dépendantes ou dépendantes.
14– ILS ORGANISENT UNE VIGILANCE
Cette catégorie regroupe des chercheurs et des observateurs attentifs à des évolutions souterraines et des signaux faibles. Ce sont des entreprenants, car leurs excursions en dehors des voies académiquement balisées sont généralement risquées en termes de reconnaissance et de carrière. On pourrait même ajouter à cette liste d’entreprenants… l’École de Paris du management.
2018 : Comment décider et prospérer dans un monde de surprises ?
Philippe Silberzahn, créateur de Digital Airways devenu enseignant, montre que la fascination pour les méthodes de prédiction pour se protéger des incertitudes conduit vers de fausses pistes. L’entrepreneur, lui, se nourrit de l’incertitude, et plutôt que de se demander de quoi l’avenir sera fait, il s’efforce de le fabriquer.
2018 : Réinventer la mobilité, une autre bataille numérique
Patrick Pélata, revient à sa première passion, celle de chercheur et s’attache à comprendre comment les développements numériques (plateformes, voitures autonome, etc.) pourront modifier la mobilité dans les villes. Il s’applique à démêler l’écheveau de toutes les évolutions en cours et des stratégies des acteurs.
2013 : Des itinéraires de patrons atypiques, ou la place de l’“étranger”
Ils sont hommes ou femmes, noirs, maghrébins, homosexuels, handicapés, et pourtant patrons. Qui sont ces patrons, porteurs d’une différence qui relègue tant d’autres aux marges de la société ? Norbert Alter a écouté les récits de leurs efforts, de leurs rencontres avec les bonnes fées et les mauvais génies qui ont jalonné leur ascension.
2013 : Mettre la finance au service de l’économie, le défi de Finance Watch
En 2010‚ 22 députés européens signent un appel pour créer une ONG capable de développer une contre-expertise sur les activités des marchés financiers. Cela aboutit à la création de Finance Watch. Thierry Philipponnat explique comment il compte mener le combat de l’intérêt général contre les intérêts privés.
2013 : Réhabiliter la dispute professionnelle
Pour Yves Clot, l’aspiration au travail bien fait est tellement puissante que lorsque les agents en sont empêchés par des règles et des modes d’évaluation inadaptés, tout va mal : qualité, efficacité, motivation et santé des travailleurs. Il expérimente alors de nouvelles formes de dialogues permettant de débattre entre professionnels de la qualité du travail.
2012 : Le Collège des Bernardins : la renaissance inattendue d’un carrefour d’idées
Le cardinal Jean-Marie Lustiger rêvait de redonner au Collège des Bernardins son rôle de carrefour d’idées d’antan, et Michel de Virville explique la dynamique qui en a permis la réalisation. Le Collège est devenu précieux à une époque où il faut repenser la vie économique et sociale, et son lien avec la spiritualité.
2012 : Réinventer les partenariats entre entreprises et associations
Dans un contexte de crise et de désengagement financier de l’État, qu’advient-il du bien commun ? Les associations qui y contribuent sont démunies pour diffuser des pratiques novatrices. Les entreprises ont des moyens mais se sont longtemps défié des associations. Charles-Benoît Heidsieck œuvre, avec Le RAMEAU, à une coconstruction du bien commun.
2011 : Des décisions absurdes aux processus de la haute fiabilité
Après la publication de Les décisions absurdes, Christian Morel s’est tourné vers les univers à hauts risques pour étudier les processus favorisant les décisions éclairée, ce qui l’amène à renouveler en profondeur les “bons principes” de fonctionnement des organisations.
2004 : Ce qu’il faut lire pour éviter les pièges du numérique
Christophe Deshayes réinvente la fonction de lecteur public pour faire savoir les informations pertinentes, et impertinentes, qu’on peut trouver dans une littérature sur l’informatique, surabondante et pas toujours objective. Il est aussi intervenu en 2006, 2008, 2010, 2011, 2012 et 2013 et 2018
2004 : L’esprit militant et le management
Les patronages du XIXe siècle ont eu un prodigieux succès et se développent sous la forme de centres de loisirs ou de clubs sportifs. Cela les confronte à la froide logique du management. Que devient alors l’esprit militant ? François Rousseau en fait le sujet d’une thèse à l’École polytechnique, tout en continuant à exercer des fonctions de dirigeant associatif.